5 nouvelles séries à voir en décembre

Le biopic sur un champion de Formule 1 signé Netflix, un plongeon dans l’histoire des premiers jours de l’Armée Républicaine Irlandaise, une série décalée et décapante qui donne envie d’étrangler la protagoniste campée par Doria Tillier, une histoire de braquage de… sirop d’érable ( ! ) produite par Jamie Lee Curtis et la true story de la plus belle arnaqueuse britannique des années 80 incarnée par Sophie Turner : quelles sont les meilleures séries de décembre ? Notre short list.

 

SENNA 

Pour qui. Celles et ceux qui se sont pris de passion pour la Formule 1 depuis la série Netflix Formula 1 - Drive to survive.

Le pitch. Si on dit Formule 1, vous pensez peut-être à Michael Schumacher ou Niki Lauda. Mais cette fois-ci, on suit le Brésilien Ayrton Senna (joué par Gabriel Leone vu dans Ferrari, Verdades Secretas), génie absolu de la course automobile. Fasciné et même obsédé par les voitures depuis sa plus petite enfance (à 6 ans, il arrive à tourner les clés dans le contact de la voiture de sa mère et à faire rugir le moteur !), on assiste à son ascension fulgurante dans le milieu de la course automobile jusqu’à ses trois victoires consécutives. Senna est l’histoire d’un pilote qui n’a jamais rien lâché (et a préféré divorcer plutôt qu’abandonner son sport), depuis son premier contrat en Angleterre avec une écurie peu réputée jusqu’à son immense succès mondial. Mais la Formule 1 est une discipline hautement dangereuse : la tragédie frappe lors du Grand Prix de Saint-Marin 1994. 

Pourquoi on a aimé ? Senna est une série hautement dosée en adrénaline. On suit les courses automobiles au plus près des véhicules, à l’intérieur des cabines de pilotage voire même à travers les yeux des pilotes, et on en retient sa respiration tout du long ! Attention : ces séquences ultra-rapides sont tellement captivantes que vous allez peut-être vous retrouver à applaudir les victoires d’Ayrton. Ce qui fait vraiment kiffer dans cette série (en plus des beaux yeux de l’acteur…), c’est qu’elle reste fidèle au parcours de Senna : les dialogues sont pour la majorité en portugais entre le pilote et ses proches, notamment son père (Nicolas Cruz) et une journaliste passionnée d’automobile qui est la première du métier à croire en lui (Kaya Scodelario : Skins, Le Labyrinthe, The Gentleman). On s’attache tellement au bel homme qu’on en regrette qu’il n’y ait que 6 épisodes à binger. 

Senna, depuis le 29 novembre sur Netflix 

 

 

Ne Dis Rien 

Pour qui. Les amoureux de la Guinness

Le pitch. En 1972, Jean McConville (Judy Roddith), mère prolétaire de 10 enfants, disparaît à Belfast, enlevée par des membres de l’Armée Républicaine Irlandaise. En plein conflit entre Catholiques et Protestants, l'Irlande du Nord est à feu et à sang. Dolours (Lola Petticrew) et Marian Price (Hazel Doupe), deux sœurs catholiques élevées par un père ultra-investi dans l’IRA, intègre les rangs de ces groupes défendant les minorités catholiques irlandaises. Dolours, particulièrement, se démarque par son intelligence, devenant rapidement le cerveau des opérations sous l'œil protecteur de Gerry Adams (Josh Finan) qui deviendra un grand homme politique de gauche et de Brendan Hughes (Anthony Boyle), immense leader de l’IRA. Entre braquage de banque déguisées en nonnes, irruption dans un bloc opératoire pour extraire un camarade sous surveillance militaire et tirs croisés en pleine journée, on se plonge dans l’histoire de l’unification de l’Irlande divisée entre religions. 

Pourquoi on a aimé ? Cette série est basée sur un livre de Patrick Radden Keefe, un auteur américain fasciné par l’histoire du meurtre de Jean McConville, qui a eu l’idée de son livre Say Nothing en lisant la nécrologie de Dolours Price en 2013. Ne Dis Rien est un sneak peek captivant dans l’histoire de l’Irlande du Nord à la fin du XXe siècle. Les activités de l’IRA, que beaucoup associent à des terroristes, sont dépeintes de façon rocambolesque, ce qui n’enlève rien aux frissons que filent les scènes d’interrogatoire, de course poursuite ou de passage à tabac. Avez-vous déjà vu des nonnes braquer une banque ou une bombshell défoncer un hôpital à la mitraillette ? Ultime coup de cœur : Ne Dis Rien se passe au pays de Cillian Murphy et Barry Keoghan, et les personnages ont donc le bel accent d’Irlande du Nord (on adore). 

Ne Dis Rien, dès le 11 décembre sur Disney+. 

 

 

Iris 

Pour qui. Les yappers qui ne savent pas mentir. 

Le pitch. Iris (Doria Thillier) est une maîtresse d’école qui adore contredire les gens, insupportable incarnation du concept “attachiante” disant tout haut ce que les autres pensent tout bas, très très bas, voire ne pensent même pas. De son petit ami pianiste sans ambition (Maël Besnard) à son caviste qui essaie tant bien que mal de faire son métier en la conseillant, disons-le franchement : Iris est une emmerdeuse de première. Sa spécialité ? Pousser tout le monde à bout en remettant tout le temps tout en question. Rien à faire : même ses amis ne veulent plus la calculer après un repas de groupe où Iris maintient dur comme fer que les lasagnes ne sont pas les meilleures qu’elle ait mangé et qu’il n’y a aucun intérêt à mentir pour flatter. Iris aimerait bien rencontrer quelqu'un qui la comprenne. Jusque-là, la seule personne qui ait compris son besoin d’honnêteté est un SDF qui lui donne un tire-bouchon pour lui remonter le moral. Iris va-t-elle trouver des amis et un homme qui la comprenne ? 

Pourquoi on a aimé ? Canal+ frappe fort avec cette nouvelle minisérie ultra-décalée et franchement hilarante. Si vous êtes fan des personnages attachiants façon Sheldon Cooper de The Big Bang Theory ou Ted Mosby dans How I Met Your Mother, vous allez tomber in love du personnage de Doria Tillier (Les Enfants sont Rois, La Flamme). On commence forcément par détester Iris, puis on finit par s’attacher sincèrement à elle, à son franc-parler et à son incompréhension devant l’hypocrisie de certaines relations sociales. Quand elle râle sur son caviste, quand elle papote à voix haute avec sa collègue (parfaite  Pascale Arbillot) pendant une réunion, quand elle chouine sur un bouchon difficile à ouvrir, on se demande comment elle est encore invitée à des dîners entre amis. Croisons les doigts pour qu’elle trouve quelqu’un qui pense comme elle. Etienne Daho l’aurait résumé ainsi : “Je cherchais partout quelqu'un qui me ressemble”.  

Iris, depuis le 25 novembre sur Canal+. 

 

 

The Sticky 

Pour qui. Les fans de Céline Dion qui noient les pancakes dans du sirop d’érable

Le pitch. Ruth Landry (Margo Martindale) est une femme québécoise aigrie à souhaits qui s’occupe de sa ferme de sirop d’érable et de son mari dans le coma. Quand elle se retrouve à se faire racheter de force sa ferme pour non-conformité aux règles provinciales, elle se décide à se venger contre le système qui lui confisque tout ce qu’elle aime. Elle s’associe à Mike Byrne (Chris Diamantopoulos), criminel raté de Boston qui essaye de rester un gangster crédible, et à Rémy Bouchard (Guillaume Cyr), un homosexuel refoulé qui vit encore chez son père et qui travaille comme agent de sécurité à l’entrepôt de sirop d’érable de la zone. Leur mission : braquer discrètement plusieurs millions de dollars de sirop d’érable. 

Pourquoi on a aimé ? Cette histoire de braquage et de casse improbable est inspirée d’une histoire vraie, ayant secoué le Canada en 2012. Produite par nulle autre que Jamie Lee Curtis (qui occupe aussi un tout petit rôle), et réalisée par Brian Donovan (La nuit au musée : le Secret des Pharaons) cette série a de quoi vous faire franchement halluciner. Margo Martindale est incroyable dans son rôle de femme en colère contre le système mais prête à tout pour garder ce qu’elle aime (qui n’aime pas le sirop d’érable ?). On ne sait pas si on condamne les actions du trio de malfaiteurs ou si on sympathise avec eux et leur vie de ratés. Pour chapeauter le tout, on avoue quand même un vrai coup de cœur pour l’accent québécois qui ajoute forcément un potentiel comique incontrôlable.

The Sticky, dès le 6 décembre sur Prime Video. 

 

 

Joan 

Pour qui. Ceux qui aiment les masterminds à la El Profesor de la Casa de Papel

Le pitch. Dans le Londres des 80’s, la belle et ingénieuse Joan (Sophie Turner, aka Sansa Stark dans Game of Thrones) fuit son mari violent avec sa fille. Rapidement obligée de la confier aux services sociaux, elle passe les mois suivants à essayer de reconstruire sa vie pour la récupérer. Tentant de se trouver un vrai travail, elle s’associe à Boisie (joué par Frank Dillane – le jeune Voldemort dans Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé), un marchand d’antiquité… qui s’avère mener des activités par hyper légales. D’un vol de bijou à des magouilles internationales, elle devient vite la cambrioleuse la plus charmante et prolifique d’Angleterre. Cerise sur le gâteau ? Il s’agit d’une histoire vraie…

Pourquoi on a aimé ? On avait l’image d’une Sophie Turner à la sauce Sansa Stark (froide et résiliente), et on adore la découvrir dans ce rôle de femme sanguine, passionnée et acharnée sur ses objectifs. Son inventivité est sans limite : en dèche d’argent, elle emboîte le pas à deux clientes fortunées dans une boutique de bijoux de luxe, où elle se fait passer pour une femme riche et pinailleuse qui veut tout savoir sur le diamant qu’elle a dans le viseur. Son objectif alors ? Amasser le maximum de connaissances ultra-pointues sur le sujet, afin d’obtenir un travail en bijouterie… pour voler le coffre-fort. Girlboss. Point bonus pour le travail aux costumes : les tailleurs chicissimes, tout droit sortis des années 1980, donnent envie de changer toute sa garde-robe. 

Joan, dès le 12 décembre sur OCS. 

 

Découvrez aussi les films à ne pas rater au mois de décembre et le documentaire sur les Beatles produit par Scorsese

 

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