Le film de type “portrait de famille”, on connaît. Le fameux “dîner joyeux qui vire au drame”, aussi. Mais quand c’est Catherine Deneuve qui joue les matriarches dépassées, forcément, on jubile. Cédric Kahn (La Prière, Vie Sauvage) livre dans Fête de famille une fresque théâtrale plutôt réjouissante sur l’explosion en 24h d’un cocon douillet.
Rififi à la campagne
Dans la famille “Langue de bois”, je demande la grand-mère. Dans sa grande et belle maison bourgeoise perdue dans la cambrousse, Andréa prépare la popote pour son anniversaire en compagnie de son mari, ses fils et ses petits-enfants.
Partie vivre en Californie sans donner de nouvelles depuis trois ans, laissant son ado derrière elle, l’aînée manque pourtant à l’appel. Totalement lunatique, Claire (Emmanuelle Bercot) revient avec son lot de drama et compte bien récupérer l’argent que lui doivent ses parents.
Tout ce mic-mac tragi-comique façon montagnes russes se déroule devant la caméra de Romain, le benjamin de la fratrie accro à la fumette qui s’acharne à se faire un nom dans le cinéma.
Catherine Deneuve au milieu d’un super casting
Forcément, Catherine Deneuve est à son aise dans ce rôle de maman ours / mamie gâteau qui cherche à maintenir le calme et la sérénité dans sa cuisine. Pour l’aider à soutenir les fondations, Cédric Kahn s’ajoute pour la première fois à son propre casting dans le rôle du frère irritant à qui tout réussit. Vincent Macaigne (Le sens de la fête, Chien), quant à lui, incarne à merveille le looser irresponsable mais poétique qui cache lui aussi ses petits secrets.
Mais la petite claque, c’est sans équivoque la performance bluffante d’Emmanuelle Bercot (Mon roi, Polisse), géniale en cyclothymique capable d’enchaîner rires, cris et larmes tout en restant follement attachante. Une vraie démonstration !
Fête de famille, en salle le 5 septembre.
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