“Une potion magique” pour se replonger dans l’univers du dessinateur préféré des Français. Good vibes only et retour en enfance garanti au Musée Maillol qui consacre la première grande rétrospective sur les œuvres d’Uderzo un an après son décès sous le commissariat de sa propre fille Sylvie Uderzo, en collaboration avec la big boss d’Artcurial Culture, Anne de Turenne.
L’occasion géniale d’une sortie en famille au cœur de l’hôtel particulier le plus chic de Saint-Germain-des-Prés avant un brunch stylé sur la terrasse des Deux Magots ou du Ralph’s à deux pas.
Au programme : 2 étages parsemés de 300 dessins, archives originales, personnages et documents inédits qui n'avaient jamais quitté le bureau d’Uderzo. Et le secret de la potion magique jusqu’ici jamais dévoilé. On ne va pas vous spoiler ! Suivez le guide.
Un destin hors norme
Qui aurait imaginé que le créateur d’Astérix et Obélix mais aussi de Zartan, Arys Buck, Tanguy et Laverdure... était daltonien et né avec 6 doigts ?
Petit dernier d’une famille d’immigrés italiens, Albert Uderzo, né en 1927, cherche à échapper au destin de luthier que son père lui prépare. Le cadet a déjà ses propres rêves : devenir le “Walt Disney de la rue Montreuil” où il grandit.
Il a à peine 8 ans quand le directeur repère ses dessins géniaux qui illustrent les fables de La Fontaine dans ses cahiers de classe. On lui offre quelques crayons pour le conforter dans ce rêve pas si fou. 10 ans plus tard : il publie sa première BD, parodie du Corbeau et le Renard et met à profit ses talents pendant son service militaire.
Albert n’a qu’une obsession : vivre de sa passion. Il passe des concours de dessin, vend ses créations aux éditeurs tels que Bibi Fricotin et Les Pieds Nickelés, à la presse chez France-Soir où il décroche son tout premier contrat. On lui confie de A à Z le personnage de Clopinard. De France Dimanche au mag Ok en passant par la célèbre agence World Press, le jeune autodidacte gagne peu à peu le cœur des Français grâce à sa technique inimitable inspirée des studios hollywoodiens et devient LE dessinateur que toutes les boîtes s’arrachent.
La rencontre à 380 millions
Coup de poker inattendu. Le big boss de World Press, Georges Troisfontaines, annonce l’arrivée d’une nouvelle recrue “au 34 avenue des Champs-Elysée”. Il s’appelle René Goscinny, et voilà unis les deux futurs papes de la BD. Il est jeune, timide, passionné, immigré comme Albert… en version polonaise. Uderzo est bon en dessin, Goscinny est un bon scénariste : combo parfait, la magie opère.
La naissance des légendaires Astérix et Obélix
Il fallait un nouveau personnage pour le mag Pilote. Le duo de choc trouve l’idée du siècle : l’histoire de France en BD. Albert et René donnent alors naissance en juillet 59 à leur plus gros succès international : les aventures d’Astérix et Obélix, qui ont bercé petits et grands. Concrètement ? En chiffres, ça donne 380 millions d'exemplaires vendus.
Astérix, Obélix, Idéfix sans oublier la potion magique devenue le running gag de la BD, naissent dans l’appart’ d’Uderzo à Bobigny. Un travail de maître et pour cause : références historiques à foison, personnages atypiques et sympathiques inspirés par Liz Taylor ou encore Jean Gabin… La fantaisie et la caricature ne manquent dans aucun des albums.
En scrutant les murs immaculés de l’expo, on découvre toutes leurs planches créatives : des premiers croquis au premiers dialogues : “Personnel ! Le navire est abandonné”... jusqu’aux figurines et même une peluche grandeur nature au beau milieu des statues du Musée Maillol, qui mettent en lumière l’immensité des coulisses d’un travail acharné.
On aime : le petit livret les kids rempli de quiz et d’illustrations où ils pourront même dessiner leur propre version d’Astérix.
Expo visible jusqu’au 30 septembre 2021
61 rue de Grenelle, Paris 7e
Réservation sur billetterie-museemaillol.tickeasy.com : 14,50 € l’entrée
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