Les surréalistes envahissent le Centre Pompidou

© Vincent Everarts Photographie / Adagp, Paris, 2024 - As per the specifications of the heirs of the Copyright owner or the managing society. Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid / Salvador Dali, Fundacio Gala-Salvador Dali / Adagp, Paris 2024. 

Après la merveilleuse rétrospective sur Brancusi, le Centre Pompidou consacre au surréalisme une exposition hallucinante. Pour célébrer comme il se doit le centenaire du mouvement artistique, des centaines de pièces iconiques sont exposées, couvrant 40 ans de création sulfureuse. Magritte, Dalí, Maar, De Chirico, Miró, Ernst : tous sont réunis jusqu’au 13 janvier dans cet antre délirant. Visite ! 

 

Le surréalisme : qu’èsaco ?

Le mouvement Surréalisme au centre Pompidou

Rappelons d’abord que le surréalisme n’est pas aussi simple que ça à comprendre (on vous conseille d’ailleurs vivement de suivre une visite guidée pour profiter pleinement de l’expo). Héritier du dadaïsme, le mouvement est né d’après Le manifeste du surréalisme d’André Breton en 1924. Prônant le pouvoir du psychisme au lendemain de la première guerre mondiale et pendant une période d’instabilité durant l’entre-deux-guerres, il est caractérisé par le lâcher-prise de ses pensées et des conventions, pour laisser le pouvoir à son inconscient et ses rêves.

Sa particularité ? Sa transdisciplinarité qui convoque tous les arts. Du cinéma à la poésie en passant par la peinture ou encore la sculpture, tous les médiums sont utilisés pour souligner l’absurdité du monde et l’irrationalité des êtres humains. En plus d’exposer les créations phares des chefs de file du surréalisme - dont le téléphone-homard de Dalí -, le musée réhabilite les femmes qui ont participé à cette fièvre artistique. Parmi elles : Dora Maar - trop souvent laissée dans l’ombre de son amant Picasso -, la peintre américaine Dorothea Tanning et même l’artiste mexicaine Leonora Carrington.

 

Passion Alice au pays des merveilles

Avec plus de 350 œuvres et près de 130 artistes présentés au Centre Pompidou, l’exposition couvre une vaste partie du surréalisme et ses subtilités avec des pièces iconiques. On pénètre littéralement dans leur monde absurde en passant par la gueule d’un monstre avant d’arriver face au manuscrit original d’André Breton et lu par l’écrivain (sa voix a été recréée grâce à l’IA). Cette mise en bouche introduit le parcours labyrinthique en spirale, motif récurrent dans le surréalisme, utilisé pour désorienter les visiteurs.

À travers 13 salles, les notions, les noms et les thèmes phares du mouvement se suivent. Notre préférée ? L’impressionnante installation dédiée à Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. La thématique de l’enfance rêvée passionnait les surréalistes qui s’en sont inspirés. Ça donne une réinterprétation du goûter avec un paysage digne du conte par Leonora Carrington dans Tea Time, une chambre aux accessoires géants par Magritte dans Les valeurs personnelles, ou encore les êtres hybrides fantaisistes de Composition surréaliste peints par Suzanne van Damme. L'œuvre immanquable ? La sculpture de Jean-Claude Silbermann, nommée Alice, qui reprend les personnages du conte. À vous de repérer le chat et le lapin !

Surréalisme, jusqu’au 13 janvier.

© Digital image, The Museum of the Modern Art, New York / Scala, Florence / Adagp, Paris, 2024 - Collection RAW (Rediscovering Art by Women) / Droits réservés - San Francisco Museum of Modern Art / Photograph Katherine Du Tiel / Adagp, Paris, 2024. 

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