Game of Thrones, saison 7, c’est fini ? Pas de panique, on vous a dégoté une série bien détente qui va vous faire oublier Jon Snow et les vilains marcheurs. Netflix diffuse Disjointed, le quotidien d’un dispensaire de cannabis en Californie. Quatre raisons de faire tourner !
Du (beau) monde sur la corde à linge
La drogue, c’est mal ! De Breaking Bad à Weeds, en passant par The Wire, Narcos (même Dr House tiens, shooté au Vicodin)… elle attire toujours un tas de problèmes. Mais quand Chuck Lorre - le créateur de Two and a Half Men, The Big Bang Theory… - s’empare du sujet, ça donne un show hilarant et déjanté. Le pitch : Ruth Feldman (l’oscarisée Kathy Bates), avocate et militante pro cannabis, ouvre son commerce en Californie (où l’usage thérapeutique de l’herbe est légal). Avec sa team (Olivia et Jenny, vendeuses-testeuses, Pete, l’horticulteur qui parle à ses plants, Travis, son fils diplômé et Carter, le videur armoire à glace), elle répand la bonne parole : fumez, c’est bon pour la santé !
Humour potache
Spoiler alert : Disjointed ne va pas vous faire planer. En revanche, vous allez bien vous gondoler (et ce, en toute sobriété). Chaque épisode (30 minutes) comporte son lot de répliques qui tuent, dans la plus pure tradition des sitcoms US (rires en boîte et décors studio inclus). Les dialogues sont bien écrits, les personnages attachants (chacun avec sa problématique) et si la fumette est le thème central, tout l’humour de la série réside plutôt dans les interactions entre les protagonistes et le propos audacieux (les affaires fumeuses de Ruth dans une Amérique puritaine).
Testé sous contrôle médical
Pour l’écriture, les créateurs ont fait appel à Dina Browner, alias Dr Dina. Surnommée la réelle Nancy Botwin (elle a inspiré l’héroïne de la série Weeds), cette ex desperate housewife a ouvert les premiers dispensaires médicaux à LA, après avoir aidé un ami souffrant d’un cancer. A Hollywood, le showbiz s’arrache la belle brune issue des beaux quartiers. Sur son insta, elle pose avec Whoopi Goldberg (grande sympathisante de la cause) et Snoop Dogg, qui lui a fait fumer son premier joint. La cannabis girly attitude.
La réalité augmentée ? Non la série enrichie !
Les scénaristes auraient-ils eux aussi fumé la moquette ? On se questionne au vue des plans complètement saugrenus (pour ne pas dire WTF) qui rythment l’intrigue : sushis, avalanches, marteau piqueur (?!?)… Des bonus humoristiques sont aussi distillés dans chaque épisode : fausses pubs (la «cannamousse à raser» infusée à la ganja), clips animés, parodies de téléachat (le robot à beurre de beuh) et la séquence Youtube « La Variété du jour » où le staff fait la promotion des créations maison… Bienvenue dans l’ère de la série augmentée !
Verdict : On est fan ! Bourrée d’humour et de trouvailles, Disjointed, c’est la petite comédie qui rend vite accro. En vente légale sur Netflix.