© Image Courtesy of the National Gallery of Art, Washington - Galleria Borghese / ph. Mauro Coen - ADAGP, Paris, 2024 / Digital image Whitney Museum of American Art / Licensed by Scala
Rentrée rime avec musée ! Ultime bonheur de septembre : booster sa culture G grâce à de nouvelles expositions fascinantes. Et il faut dire que le dernier chapitre de 2024 a de quoi faire trépigner. Des chapeaux de Stephen Jones au Palais Galliera en passant les hommes de Gustave Caillebotte au musée d’Orsay, le centenaire du surréalisme au Centre Pompidou, la réouverture du musée Jacquemart-André, les premières années de Jackson Pollock au musée Pablo Picasso, un accrochage dédié au Pop Art à la Fondation Louis Vuitton et des photographies haute couture au musée des Arts Décoratifs : tour de piste des rendez-vous à noter absolument dans vos agendas cet automne.
La plus surréaliste
Le surréalisme est né en 1924 avec la publication du Manifeste du surréalisme d’André Breton, dont Salvatore Dalí, Paul Éluard, René Magritte, Dora Maar, Arthur Rimbaud ou encore Louis Aragon font partie des chefs de file. Pour célébrer ce centenaire, le Centre Pompidou retrace les 40 ans du mouvement. Afin de rendre compte de la créativité du surréalisme, les peintures, dessins, films, photographies et documents littéraires sont présentés au fil de salles adoptant la forme d’une spirale, symbole de la machination de l’esprit. Immanquable !
Max Ernst, L'ange du foyer (Le Triomphe du surréalisme), 1937 © Vincent Everarts Photographie © Adagp, Paris, 2024 - Dora Maar, Sans titre [Main-coquillage], 1934 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2024 - Salvador Dalí, Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade, une seconde avant l’éveil, 1944 © As per the specifications of the heirs of the Copyright owner or the managing society. Provenance: Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid. © Salvador Dalí, Fundació Gala-Salvador Dali / Adagp, Paris 2024
La plus humaniste
Après Van Gogh, c’est au tour des peintures de Gustave Caillebotte d’investir le musée d’Orsay avec une thématique bien précise : les figures masculines dans son œuvre. Alors que la virilité et la fraternité républicaine triomphent à la deuxième moitié du XIXe siècle, le peintre français choisit plutôt de questionner la condition masculine. En plus de peindre la bourgeoisie parisienne, il représente pour la première fois des ouvriers au travail dans Les raboteurs de parquet, le sportif dans Une partie de bateau, et même l’intimité de la toilette dans L’homme au bain. Un accrochage inédit à réserver absolument !
© Image courtesy of The Art Institute of Chicago - Service presse/musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt - Service presse / Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Sophie Crépy
La plus avant-gardiste
Pourquoi Jackson Pollock fera-t-il l’objet d’une grande exposition au musée Pablo Picasso à la rentrée ? L’artiste espagnol était une grande source d’inspiration pour le représentant de l’expressionnisme abstrait au début de sa carrière. Pour cette raison, le musée exposera les œuvres des premières années en tant que peintre de Jackson Pollock, celles qu’il a réalisées de 1934 à 1947 qui ont pour influence le régionalisme américain, l’art natif américain, le muralisme mexicain. Ça donne des peintures déjà pleines de couleurs, mais dont on distingue quand même les formes et les sujets avant qu’il ne se dirige vers le dripping à l’aube des années 1950.
© Pollock-Krasner Foundation / ADAGP, Paris 2024
La plus pop
C’est l’exposition qu’on attend avec le plus d’impatience ! La Fondation Louis Vuitton réunit tous les plus grands représentants du Pop Art avec plus de 200 œuvres de 37 artistes qui seront exposées avec un focus important sur Tom Wesselmann. Aux côtés d’Andy Warhol et de Roy Lichtenstein, il est l’un des chefs de file de ce courant artistique qui s’inspire de la pop culture des années 60 à travers les bandes dessinées, la publicité, le cinéma et les célébrités. L’occasion aussi de découvrir les créations d’autres artistes du mouvement moins connus outre-atlantique. Parmi eux : les néons de Martial Raysse, les toiles Marjorie Strider, les sculptures de Meret Oppenheim. Un vrai shot de couleurs et de folie.
© ADAGP, Paris, 2024 / Paul Louis - Estate of Roy Lichtenstein New York/ADAGP, Paris, 2024 - ADAGP, Paris, 2024
La plus glam’
La mode est aussi une affaire de photographie. Pour lutter contre la contrefaçon dans l’entre-deux-guerres, des centaines de photographies ont été prises des collections de couture pour être utilisées lors de nombreux procès qui ont défrayé la chronique à l’époque. Aujourd’hui, plus de 120 de ces photographies venues du “dépôt de modèles” sont exposées au musée des Arts Décoratifs. Plus que de simples pièces à conviction, ces clichés sont des témoins de la mode de ces deux décennies entre 1920 et 1940, des tenues de Jeanne Lanvin à Madeleine Vionnet en passant par Elsa Schiaparelli, Hermès et Lucien Lelong.
© Les Arts Décoratifs
La plus romaine
Après plus d’un an de travaux, le musée Jacquemart-André rouvre ses portes en grande pompe avec une exposition exceptionnelle : 40 chefs-d’œuvre de la Galleria Borghese - l’un des plus beaux musées de Rome - ont fait le voyage depuis la ville éternelle pour être présentés au public parisien. Un événement rare, car ces œuvres sont rarement prêtées à d’autres musées et quittent très peu l’Italie ! Parmi les trésors à admirer pendant des heures : les tableaux du Caravage, Rubens, Botticelli, Raphaël, Titien, le Bernin ou encore Véronèse. Andiamo !
Chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse, du 6 septembre au 5 janvier 2025 au musée Jacquemart-André, 158 boulevard Haussmann, Paris 8e. Infos en ligne.
© Galleria Borghese / ph. Mauro Coen - Galleria Borghese / ph. Luciano Romano
La plus mode
Il y a le Chapelier Fou d’Alice au pays des merveilles et il y a… Stephen Jones. Les plus grands couturiers ont collaboré avec lui pour présenter ses chapeaux iconiques dans leurs collections, notamment Jean Paul Gaultier, Claude Montana, Thierry Mugler ou encore Vivienne Westwood. Pour rendre hommage aux créations du plus grand modiste contemporain, le Palais Galliera réunit plus de 170 chapeaux, une quarantaine de silhouettes avec vêtements et accessoires et des archives présentant les liens entre Jones et son attachement à Paris, notamment sa longue collaboration avec Dior. Déjà culte.
Stephen Jones. Chapeaux d’artiste, du 19 octobre au 16 mars 2025 au Palais Galliera, 10 avenue Pierre 1er de Serbie, Paris 16e. Infos en ligne.
Chapeau Charles James © Ben Toms - Portrait de Stephen Jones, 2024 © Koto Bolofo - Sewing, PE 2018 © Peter Ashworth
Découvrez aussi la Fondation Louis Vuitton enquête sur la plus grande oeuvre de Matisse et les meilleures expos (gratuites !) des galeries parisiennes.