Décollage immédiat direction la Corée, le Liban, la Grèce et le Maroc avec ces quatre nouvelles adresses sacrément dépaysantes qui envoient du lourd côté saveurs. À vos Navigo : vous n’allez pas être déçu·e·s du voyage !
Spiti Sou : un vol direct pour Athènes
Le lieu : en face du Pont Neuf côté rive gauche se dresse désormais la table grecque la plus chic de Paris, ouverte le soir uniquement. Si les plats divinement réconfortants du chef Paul Evangelopoulos donnent l’impression d’être invité·e·s à un dîner de famille au bord de la mer, c’est bien dans un cadre racé que vient d’ouvrir Spiti Sou (tiens donc, l’expression “Spiti Mou Spiti Sou” signifie “Ma maison est ta maison”) à grands renforts de banquettes bleues et d’élégantes boiseries blondes. À sa tête, trois compères. La sympathique Melina (gréco-américaine, histoire de valider tous les plats), son mari Alexandre et Hugo, tous fins connaisseurs de la cuisine hellénique, ont fait le tour du pays pour en dénicher ses meilleurs produits gorgés de soleil…
À la carte : on commence d’office en trempant de sublimissimes gressins aux graines de tournesol dans un tarama à la poutargue d’anthologie (12 €), à poser au milieu de la table et à partager à l’instar du tartare de crabe au citron caviar (42 €), des beignets de courgette (15 €) ou du fromage kasseri frit à tremper dans une surprenante gelée de citron (10 €). En plat de résistance, on plonge sa cuillère dans les déjà cultes pâtes du pêcheur aux coquillages et au safran grec (38 €) ou bien dans l’osso buco braisé (38 €). Impossible de faire l’impasse en dessert sur le gâteau à l’orange et sa boule de glace à l’huile d’olive, une douceur qui donne envie de grimper dans le prochain avion pour Athènes (14 €).
Le truc en plus : trônant au centre, un bar à cocktails de poche invite à prolonger le dîner avec des créations en plein dans le thème comme le Greek Tonic au Mastiha ou le tout doux MetaXour à la metaxa et à l’amaretto (14 €).
Spiti Sou, 53 quai des Grands Augustins, Paris 6e. 01 42 03 00 31. Ouvert du mercredi au samedi soir de 19h à 23h. Bar ouvert jusqu’à 1h. Ouvert le dimanche midi pour le brunch.
Misu : gastronomie coréenne
Le lieu : planquée dans une rue calme à deux pas de la gare Montparnasse, cette mignonne table vaut le déplacement ! Orchestré par Linda Lee, déjà à la tête de six restaurants réputés au Royaume-Uni et d’un spot street food à Paris (On the Bab), ce p’tit bout de Corée coche toutes les cases du beau et du bon. Résolument épuré, apaisant sans être froid, le décor déroule de sages banquettes vert sapin, des tables en bois blond, des murs en pierres apparentes et multiplie les touches végétales. Chez Misu, on fait vite de se croire à Séoul, surtout quand les premiers plats débarquent !
À la carte : loin de se limiter au fameux Bibimbab, ici proposé dans une version œuf et bœuf (16 €), la carte de Misu envoie des propositions sacrément emballantes et créatives signant une belle modernité. Dès les entrées, le ton est donné avec des fous beignets de calamars et légumes (8 €), des délicats raviolis grillés porc et crevette (8 €) et un diabolique tartare de bœuf au couteau agrémenté de poire et d’un jaune d’œuf de caille (13 €). Faire suivre par un bansang, plateau élégant servi à la table des rois et des nobles de l’époque Joseon, réunissant un plat principal et 5 petits mets d’accompagnement. Ce jour-là, régalade avec le Boulgogui bansang au poulet braisé et sauce soja (20 €). Pour clôturer ce festin haut en saveurs, ne passez pas à côté du beignet sésame noir fourré à l’anko blanc tout simplement parfait (8 €).
Le truc en plus : une boisson signature divine au lait de céréales grillées, à siroter avant le repas ou au moment du dessert à la place du tradi café (7 €).
Misu, 8 bis rue Falguière, Paris 15e. 09 78 80 65 09. Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 14h30 et de 18h à 22h.
Qasti green : libanais végétarien
Le lieu : après avoir réveillé l’appétit de la rue Saint-Martin (Qasti Bistrot, Faurn), voilà notre chef chouchou Alan Geaam du côté du bouillonnant Sentier, posant un nouveau restaurant green dans le cœur et dans l’âme. Niché rue des Jeûneurs, ce joli spot orné de feuilles sur les murs et ponctué de touches vert olive, aligne un comptoir, des banquettes et planque une salle en sous-sol pour se régaler en tribu. À noter : aux beaux jours, l'adresse va s’offrir un petit bout de terrasse sur le trottoir et ouvrira en grand ses larges baies vitrées. Par ici les apéros !
À la carte : des propositions 100 % végétariennes faisant une ode gourmande au végétal. C’est simple, on a tout aimé : du houmous basilic & pistache (12 €) au chou-fleur frit sauce tahini (10 €), en passant par les petits chaussons féta & menthe (12 €) jusqu’à cette dinguerie de shawarma végétarien déboulant sur son petit plateau en bois, arrosé de tahini qu’on a terminé au doigt (14 €) ! L’appétit calé mais la gourmandise en mode clignotant, on n’a pas résisté aux douceurs : adorable kneffey et sa glace à la rose (10 €) et coupe de glace Atcha (crème de lait et fleur d’oranger) signée Bachir (10 €).
Le truc en plus : le dimanche, Qasti Green passe en mode brunch autour d’un buffet généreux (38 €/personne).
Qasti Green, 41 rue des Jeûneurs, Paris 2e. Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30. Le dimanche de 12h à 16h.
Sonia : cuisine orientale
Le lieu : banquettes veloutées, zelliges noirs et blancs, suspensions en métal doré et plantes à gogo, la déco de Sonia, imaginée par l’architecte d’intérieur Jordane Arrivetz (Bonnie, Noti Club), compose habilement avec les codes esthétiques parisien et marocain. Nichée dans le calme 17e, cette brasserie solaire accueille à sa barre le chef Stéphane Lemarchand passé par les cuisines du Crillon et de l’Élysée et Fatéma Hal, la queen marocaine à la tête de la Mansouria, qui a signé la carte de Sonia.
À la carte : des plats qui s’autorisent le voyage avec des escales en Grèce, en Espagne et un gros stop au Maroc quand même ! Parmi les entrées, de coquins briouates au fromage de chèvre et menthe fraîche (12 €), de tendres falafels sauce yaourt aux herbes (15 €), du tzatziki maison (12 €) et un délice de caviar d’aubergines pimpé de citron et de coriandre (12 €). Du côté des plats, la star reste le couscous et sa semoule tendrement beurrée tout à fait parfaite. Il se déploie ici dans toutes les saveurs dont une version royale avec brochette d’agneau, poulet, merguez et boulettes de bœuf (28 €), au poisson avec un filet de bar (28 €) et même végétarien (23 €). Si votre cœur penche pour les tagines, celui au poulet fermier, olives de kalamata et citron confit va vous faire fondre (27 €). Une mini faim ? La parfaite option, ce sont les brochettes d’agneau grillées servies avec des haricots verts frais (26 €). Et même si vous devez décrocher 3 crans à votre ceinture, terminez avec la tarte fine aux poires et pistaches et sa glace vanille signée Berthillon : gros kif ! (14 €).
Le truc en plus : côté sourcing, toutes les viandes viennent de chez Hugo Desnoyer.
Sonia, 115 avenue de Villiers, Paris 17e. 01 53 81 56 78. Ouvert du mardi au dimanche de 12h à 15h et de 19h à 23h.
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