5 nouvelles tables voyageuses en plein Paris

Décollage immédiat direction la Corée, le Liban, la Grèce et le Maroc avec ces quatre nouvelles adresses sacrément dépaysantes qui envoient du lourd côté saveurs. À vos Navigo : vous n’allez pas être déçu·e·s du voyage !

 

Ypseli

Le lieu : on goûte la Grèce des terroirs à la sauce moderne dans l’ensoleillée gastrotaverna Ypseli, qui vient tout juste d'atterrir à Montorgueil. Delphine Pique, Symeon Kamsizoglou et Fragiskos Dandoulakis sont à l’origine de ce resto au cadre hyper design à la polychromie rouge et verte, et dont l’atmosphère générale marie les codes de la tradition et de la modernité. Marbre, mur en briques blanches et vaisselle aux couleurs d’Athènes : on s’offre un billet pour le pays des Hellènes et on déguste mezzés, plats traditionnels et desserts à tomber par terre. Une épopée ultra-gourmande à découvrir pour les beaux jours qui arrivent.

À la carte : on se laisse aller aux plaisirs épicuriens et on savoure le goût de la Méditerranée. Le midi, on déguste un menu Mezzés / Plat / Dessert pour 28 €. Mijoté de poulet Giouvetsi, seiches aux herbes sauvages et, pour finir en beauté, l’Ekmek, brioche grecque, crème et pistaches : carrément miamesque (12€ à la carte). Pour les mezzés, au menu ou à la carte, on se commande les incontournables beignets de courgettes à dipper dans le tzatziki (12 €), ou encore les poivrons marinés 24h (9 €). Au menu du soir, on se laisse tenter par le très frais Crudo de bar (17 €) ou par la fondante joue de bœuf confite (24 €). 

Le truc en plus : l’épicerie et le traiteur du restaurant, qui se cachent derrière son somptueux bar. On y shoppe les meilleurs produits typiques de Grèce, des objets d’art de la table et des livres de cuisine.

Ypseli, 88 rue Réaumur, Paris 2e. 06 99 33 60 13. Ouvert du mardi au samedi de 8h à 23h.

 

Hando Marais

Le lieu : on vous avait déjà largement vanté les mérites de ses deux premières adresses, à Saint-Germain-des-Prés d’abord, puis du côté de la place Vendôme. Hando remet le couvert (ou plutôt les baguettes) avec cette troisième enseigne plantée dans le Marais, et accessoirement à deux pas de la rédaction de Do It In Paris qui en a fait sa cantine de prédilection. Il faut dire que le concept d’Adrien Albou a de quoi séduire, entre ses handrolls aussi healthy qu’addictifs et ses décors follement zen, lumineux et design inspirés par le travail de Tadao Ando qui a inspiré le nom du lieu. Résultat : toute la faune mode du quartier se presse déjà autour de son grand comptoir pour admirer en live la cheffe Chiharu Takada et son équipe manier les nigiris comme personne.

À la carte : on vous apporte un petit menu et un crayon pour sélectionner les plats souhaités. Parmi les incontournables : les handrolls Wagyu, Black cod, Poutargue ou encore Yellow Tail et Tofu frit (entre 7 et 19 €), les nigiris toro uni (thon et oursin), King Crab ou Aburi Wagyu (entre 8 € et 16 €) et une excellente soupe miso délicieusement parfumée (7 €). Notre reco ? Miser sur les menus handrolls de trois à six pièces (entre 19 € et 45 €) pour éviter la banqueroute. Mais Dieu, que c’est bon… On termine par une glace genmaicha, ce thé vert au riz grillé (6 €) ou des mochis matcha ou sésame noir (8 €).

Le truc en plus : l’adorable vaisselle dont les céramiques japonaises ont été fabriquées artisanalement et dévoilent d’adorables animaux kawaii à souhait. On veut les mêmes !!

Hando Handroll Marais, 14 rue de Bretagne, Paris 3e. 01 86 04 57 49. Ouvert tous les jours midi et soir.

© Pierre Lucet-Penato

 

Jamrock

Le lieu : niché dans le 11e arrondissement, Jamrock s’impose comme une des (très) rares adresses de cuisine jamaïcaine à Paris. Pourtant démocratisée en Angleterre et bien sûr aux USA, la gastronomie des Caraïbes aura mis du temps à voyager jusque dans nos contrées ! Jamrock, c’est donc l’occasion de découvrir enfin les saveurs de l’île-paradis (Jam) aussi appelé le “rocher inébranlable” (rock). À l’origine du projet : Kelly Schaal et Vincent Durupt, deux amis passionnés, et la cheffe franco-jamaicaine Camille Le Breton de la Perrière (ex-Shangri-La Paris, Traiteur Té), accompagnée en cuisine de Jason, Jamaïcain expatrié à Paris depuis une décennie. On fait le plein de soleil avec une cuisine qui embellit la street food autour d’assiettes travaillées, dans un cadre chic aux inspirations seventies jamaïcaines. 

À la carte : l’incontournable jerk chicken, c’est LE plat typique jamaïcain, à savoir une cuisse de poulet marinée 24 heures (au moins !) dans une dizaine d’épices, et cuite lentement en deux temps, dont une fois au charbon de bois  (15 €). On fond pour les burgers au Coco bread, un pain brioché levé à la noix de coco qui fait toute la différence, aussi bon au bœuf effiloché qu’au poisson grillé (15 €). En starters, impossible de se rater entre les meilleurs beignets de poissons de votre vie (5 €) ou les crevettes marinées à l’avocat (9 €). En dessert, on craque pour le divin rhum cake perdu à la glace vanille et noix de pécan, à arroser d’un cocktail bien frappé aux saveurs exotiques, évidemment. 

Le truc en plus : le large choix d’options végé tout aussi succulentes, à commencer par les bananes plantains accompagnées d’une salsa de mangue (4 €), les épis de maïs grillés (6 €) ou encore le curry de légumes (15 €).

Jamrock, 16 rue de Candie, Paris 11e. Ouvert du lundi au samedi midi et soir.

 

Bomaye 2

Le lieu : après le succès de Bomaye rue de Paradis, Camille Gozé et Laurent Kalala ouvrent un deuxième restaurant rue de Charonne. Dans une petite salle toute en couleurs, inspirée des boutiques de wax, Bomaye continue de célébrer la cuisine africaine en proposant des mets venus des quatre coins du continent, revisités et modernisés. Conçu par l’architecte Laura Chavy, en collaboration avec le designer Laurent Badier, le restaurant est petit mais singulier, coloré, ultra-pop et design. Idéal pour dîner à petit prix à deux, ou à six sur les tables extérieures, après un concert au Badaboum ou un verre rue de Lappe.

À la carte : on y boit le meilleur bissap de Paris (5 €) et les signatures de Bomaye, à savoir les burgers inspirés des gastronomies sénégalaises, ivoiriennes, congolaises. Coup de cœur pour le Babi La Douce au poisson grillé et piment, inspiré des saveurs de la Côte d’Ivoire (15,90 €), et le Kin La Belle au poulet frit et mayonnaise épicée, tout droit venu de RDC (13,90 €). Pour commencer, n’hésitez surtout pas à commander le délicieux poulet mariné au lait ribot et aux épices (12 € les six pièces) ou encore les klaklos, beignets à base de banane plantain, oignons, ail et épices (8 €). Pour le déj’, on dévore des bowls inédits au poulet, falafel ou thon rouge, accompagnés d’un mélange de légumes typiques d’Afrique tels que la banane plantain, la patate douce rôtie et l’oignon (14,90 €).

Le truc en plus : en ce moment, le Saha Majouja, burger inspiré par le Hmiss (Machouia), est au menu, réalisé en collaboration avec la Cheffe Nora du restaurant algérien Majouja. Cherry on the cake : la formule étudiante à prix sympa (9,90 €). 

Bomaye 2, 15 rue de Charonne, Paris. Ouvert du lundi au jeudi midi et soir ainsi que le dimanche, le samedi en continu de 12h à 23h.

 

Izakaya Dassai Yannick Alléno

Le lieu : pour remplacer du tout au tout l’adresse de burgers qu’il avait ouverte avec son fils à Beaupassage rue de Grenelle, Yannick Alléno inaugure son Izakaya Dassai inspiré par ses quelque 40 voyages au Pays du Soleil Levant. Il faut dire que le chef 3 étoiles revendique depuis toujours une adoration pour la gastronomie japonaise, ayant d’ailleurs décroché deux étoiles pour sa table L’Abysse au Pavillon Ledoyen, dédiée à l’art du sushi. Ici, il s’agit plutôt de (re)découvrir les saveurs à la fois subtiles et réconfortantes de l’izakaya, ces tables sympathiques où l’on partage quelques assiettes en buvant du saké – en quelque sorte l’équivalent de nos caves à manger

À la carte : on commence par un handroll crispy à souhait (bar wasabi 8 €, thon ail noir 8 €, avocat sésame 6 €), qui arrive avec le sashimi de sériole sauce ponzu (15 €) et le délicieux tataki de bœuf mi-cuit mariné au miso, à mélanger avec un confit de jaune d’œuf, mmmmh (18 €). Chaud : on enchaîne avec les divines brochettes de poulet teriyaki au bon goût fumé (14 €), le fondant black cod mariné au miso et saké (32 €) et le magret de canard, condiment ail noir et miso au yuzu (25 €). Plutôt qu’un dessert, on termine ce parfait repas en s’offrant un verre d’umeshu, cet alcool de prunes si sucré et rond qui se boit bien frais (29 €).

Le truc en plus : la belle sélection de sakés, à se faire conseiller par le staff ultra-briefé.

Izakaya Dassai Yannick Alléno, 53-57 rue de Grenelle, Paris 7e. 01 84 74 21 21. Ouvert du mardi au samedi midi et soir ainsi que le dimanche midi. 

© Clemence Sahuc - Simon Detraz

 

Et toujours...    

 

Spiti Sou : un vol direct pour Athènes

Le lieu : en face du Pont Neuf côté rive gauche se dresse désormais la table grecque la plus chic de Paris, ouverte le soir uniquement. Si les plats divinement réconfortants du chef Paul Evangelopoulos donnent l’impression d’être invité·e·s à un dîner de famille au bord de la mer, c’est bien dans un cadre racé que vient d’ouvrir Spiti Sou (tiens donc, l’expression “Spiti Mou Spiti Sou” signifie “Ma maison est ta maison”) à grands renforts de banquettes bleues et d’élégantes boiseries blondes. À sa tête, trois compères. La sympathique Melina (gréco-américaine, histoire de valider tous les plats), son mari Alexandre et Hugo, tous fins connaisseurs de la cuisine hellénique, ont fait le tour du pays pour en dénicher ses meilleurs produits gorgés de soleil…

 

À la carte : on commence d’office en trempant de sublimissimes gressins aux graines de tournesol dans un tarama à la poutargue d’anthologie (12 €), à poser au milieu de la table et à partager à l’instar du tartare de crabe au citron caviar (42 €), des beignets de courgette (15 €) ou du fromage kasseri frit à tremper dans une surprenante gelée de citron (10 €). En plat de résistance, on plonge sa cuillère dans le déjà culte orzo du pêcheur aux coquillages et au safran grec (38 €) ou bien dans l’osso buco braisé (38 €). Impossible de faire l’impasse en dessert sur le gâteau à l’orange et sa boule de glace à l’huile d’olive, une douceur qui donne envie de grimper dans le prochain avion pour Athènes (14 €).

 

Le truc en plus : trônant au centre, un bar à cocktails de poche invite à prolonger le dîner avec des créations en plein dans le thème comme le Greek Tonic au Mastiha ou le tout doux MetaXour à la metaxa et à l’amaretto (14 €).


Spiti Sou, 53 quai des Grands Augustins, Paris 6e. 01 42 03 00 31. Ouvert du mardi au vendredi de 19h à 00h et les vendredis et samedis de 19h à 00h.

 

Misu : gastronomie coréenne

Le lieu : planquée dans une rue calme à deux pas de la gare Montparnasse, cette mignonne table vaut le déplacement ! Orchestré par Linda Lee, déjà à la tête de six restaurants réputés au Royaume-Uni et d’un spot street food à Paris (On the Bab), ce p’tit bout de Corée coche toutes les cases du beau et du bon. Résolument épuré, apaisant sans être froid, le décor déroule de sages banquettes vert sapin, des tables en bois blond, des murs en pierres apparentes et multiplie les touches végétales. Chez Misu, on fait vite de se croire à Séoul, surtout quand les premiers plats débarquent !

À la carte : loin de se limiter au fameux Bibimbab, ici proposé dans une version œuf et bœuf (16 €), la carte de Misu envoie des propositions sacrément emballantes et créatives signant une belle modernité. Dès les entrées, le ton est donné avec des fous beignets de calamars et légumes (8 €), des délicats raviolis grillés porc et crevette (8 €) et un diabolique tartare de bœuf au couteau agrémenté de poire et d’un jaune d’œuf de caille (13 €). Faire suivre par un bansang, plateau élégant servi à la table des rois et des nobles de l’époque Joseon, réunissant un plat principal et 5 petits mets d’accompagnement. Ce jour-là, régalade avec le Boulgogui bansang au poulet braisé et sauce soja (20 €). Pour clôturer ce festin haut en saveurs, ne passez pas à côté du beignet sésame noir fourré à l’anko blanc tout simplement parfait (8 €).

Le truc en plus : une boisson signature divine au lait de céréales grillées, à siroter avant le repas ou au moment du dessert à la place du tradi café (7 €).

Misu, 8 bis rue Falguière, Paris 15e. 09 78 80 65 09. Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 14h30 et de 18h à 22h.

 

Qasti green : libanais végétarien

Le lieu : après avoir réveillé l’appétit de la rue Saint-Martin (Qasti Bistrot, Faurn), voilà notre chef chouchou Alan Geaam du côté du bouillonnant Sentier, posant un nouveau restaurant green dans le cœur et dans l’âme. Niché rue des Jeûneurs, ce joli spot orné de feuilles sur les murs et ponctué de touches vert olive, aligne un comptoir, des banquettes et planque une salle en sous-sol pour se régaler en tribu. À noter : aux beaux jours, l'adresse va s’offrir un petit bout de terrasse sur le trottoir et ouvrira en grand ses larges baies vitrées. Par ici les apéros !

À la carte : des propositions 100 % végétariennes faisant une ode gourmande au végétal. C’est simple, on a tout aimé : du houmous basilic & pistache (14 €) au chou-fleur frit sauce tahini (10 €), en passant par les petits chaussons féta & menthe (14 €) jusqu’à cette dinguerie de shawarma végétarien déboulant sur son petit plateau en bois, arrosé de tahini qu’on a terminé au doigt (22 €) ! L’appétit calé mais la gourmandise en mode clignotant, on n’a pas résisté aux douceurs : adorable baklava miel et pistaches (10 €) et coupe de glace Atcha (crème de lait et fleur d’oranger) signée Bachir (10 €).

Le truc en plus : le dimanche, Qasti Green passe en mode brunch autour d’un buffet salé/sucré qui ne manque pas de générosité (34 €/personne).

Qasti Green, 41 rue des Jeûneurs, Paris 2e. Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30. Le dimanche de 12h à 16h.

 

Sonia : cuisine orientale

Le lieu : banquettes veloutées, zelliges noirs et blancs, suspensions en métal doré et plantes à gogo, la déco de Sonia, imaginée par l’architecte d’intérieur Jordane Arrivetz (Bonnie, Noti Club), compose habilement avec les codes esthétiques parisien et marocain. Nichée dans le calme 17e, cette brasserie solaire accueille à sa barre le chef Stéphane Lemarchand passé par les cuisines du Crillon et de l’Élysée et Fatéma Hal, la queen marocaine à la tête de la Mansouria, qui a signé la carte de Sonia.

À la carte : des plats qui s’autorisent le voyage avec des escales en Grèce, en Espagne et un gros stop au Maroc quand même ! Parmi les entrées, de coquins briouates au fromage de chèvre et menthe fraîche (14 €), un onctueux houmous maison (12 €), une fraîche salade de poulpe (20 €) et un délicieux caviar d’aubergines à la marocaine (12). Du côté des plats, la star reste le couscous et sa semoule tendrement beurrée absolument parfaite. Il se déploie ici dans toutes les saveurs dont une version royale avec brochette d’agneau, poulet, merguez et boulettes de bœuf (33 €), au poisson avec un filet de bar (28 €) et même végétarien (23 €). Si votre cœur penche pour les tagines, celui au poulet fermier, olives de kalamata et citron confit va vous faire fondre (27 €). Une mini faim ? La parfaite option, ce sont les brochettes d’agneau grillées servies avec des haricots verts frais (27 €). Et même si vous devez décrocher 3 crans à votre ceinture, terminez avec la tarte fine aux poires et pistaches et sa glace vanille signée Berthillon : gros kif ! (16 €).

Le truc en plus : côté sourcing, toutes les viandes viennent de chez Hugo Desnoyer.

Sonia, 115 avenue de Villiers, Paris 17e. 01 53 81 56 78. Ouvert du mardi au dimanche de 12h à 15h et de 19h à 23h.

 

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