Elle est la Parisienne personnifiée. Élancée, talentueuse, un rien négligée mais toujours chic. Avec Côme, la créatrice Clémence Dru a mis au point une griffe complètement à l’image de son style et le dressing parfait de la trentenaire : bombers en soie en série limitée made in Paris, pantalons masculin-féminin, robes hyper sexy et élégantes, chemises aux détails parfaits... La preuve, toutes les nouvelles muses mode en raffolent : Caroline de Maigret, Louise Follain, Léa Seydoux… D’ailleurs, sa nouvelle collection hyper désirable débarque ce mois-ci au Bon Marché. C’est sans compter sa grosse actualité : l’ouverture d’une boutique dans le Marais. Rencontre avec une entrepreneuse qui fait vraiment rêver.
Comment as-tu lancé Côme ?
Je finissais un master en brand management à Polimoda à Florence et j’avais très envie de créer ma marque. J’en ai parlé à mon petit frère Matthieu – une des seules personnes sur terre en qui j’ai une confiance absolue – et à ma grande surprise il a tout de suite accepté - alors qu’il n’avait pas encore fini ses études. Côme est né en 2014...
D’où viennent tes inspirations ?
Je m’inspire de tout et n’importe quoi : une rencontre, une couleur, une photo, un voyage, un moment… La collection de cet été par exemple fait clairement référence à mon récent mariage. Et je dois dire que le Japon (je suis folle de ce pays) a une vraie influence sur les découpes épurées et graphiques de nos modèles.
Léa Seydoux, Camille Cottin c'est cool d'avoir de si jolies ambassadrices...
C’est évidemment une chance inouïe et un énorme coup de pouce pour exister dans ce milieu sursaturé ! Ce sont de super rencontres et on se donne régulièrement des nouvelles. Elles ont toutes commandé notre veste brodée à la main au Sénégal avec le nom de leur amoureux sur le dos !
Si tu devais définir ton label en une équation
À deux, c’est mieux.
Ta définition de la Parisienne
Pour moi, le style de la Parisienne c’est une élégance un peu « négligée », de l’allure sans trop d’effort, du charisme naturel… À la manière de Lou Doillon ou de Caroline de Maigret par exemple.
La femme qui t'inspire ?
Celle qui s’assume dans tout ce qu’elle est, qui dit tout ce qu’elle pense, qui ose porter tout ce qu’elle veut. La première personne qui me vient à l’esprit c’est ma sœur Noémie Saglio qui est scénariste et réalisatrice (Connasse, c’est elle, Telle mère, telle fille, le film qui sort fin mars avec Camille Cottin et Juliette Binoche, c’est elle aussi).
#behindthescene. Quelle est la journée “type” d'une entrepreneuse comme toi ?
C’est génial de faire ce qu’on aime avec son petit frère et associé. Ce que je préfère, c’est ma totale autonomie et ma liberté au quotidien. Je m’organise comme je veux – et comme je suis insomniaque j’ai un rythme qui me convient très bien !
Ce que je n’avais pas forcément calculé au départ, c’est tous les imprévus auxquels il faut faire face tout le temps. Être entrepreneur, c’est avoir des problèmes et trouver des solutions. Par exemple : nos vestes sont brodées main à Dakar par des femmes qui ne parlent pas toujours français… Il arrive qu’on se retrouve avec des fautes dans les prénoms. Comme nos clients sont pressés de recevoir leur veste, il faut les renvoyer au plus vite pour corriger les erreurs de broderie. Mon frère et Matthieu a une vie parallèle. Parfois, il court Paris pour trouver des Sénégalais qui partent en avion à Dakar avec la veste dans leur valise pour la refaire broder. C’est familial, artisanal, et c’est aussi ce qui fait le charme du projet. Matthieu est très fort pour trouver des solutions ! On fonctionne beaucoup au feeling pour avancer… Chacun gère sa partie (Matt s’occupe du back office, moi de la création), et on fait des points plusieurs fois par jour.
Nous sommes entre 3 et 5 dans le bureau. On est tous polyvalents et on endosse plusieurs casquettes. Et puis aujourd’hui, on a la chance d’être bien entourés avec nos modélistes, ateliers, bureau de presse, développeurs, agents commerciaux – ce qui n’était pas vraiment le cas au début…
Des projets dans les cartons ?
Big news : on s’installe cette semaine dans une boutique / showroom / bureau, pensé en vrai lieu de vie familial dans le Marais pour que les gens puissent venir quand ils le désirent acheter et essayer la collection…
Ton rêve pour toi et Côme dans 10 ans ?
J’aimerais voyager grâce à Côme, et je rêverais d’avoir des boutiques en propre à l’étranger – à Tokyo par exemple !
Ton uniforme de tous les jours ?
Je suis une adepte du combo pantalon large ou jean APC + sweat shirt à capuche, et je dois dire que je l’utilise pas mal au quotidien - ce qui n’est pas forcément ce que préfère mon amoureux. Si je dois sortir dans la foulée, je change juste les baskets par une jolie paire de boots Dries Van Noten + un chemisier Côme !
Un conseil quand on est au bord du nervous break down stylistique
Miser sur la veste et la paire de chaussures qui peuvent sauver un look un peu tristoune. Pour moi : la veste Côme brodée en satin rouge “Just Married” ou “Amour” qui réveille toutes les tenues avec des boots violettes ou en velours vert, ou bien des mocassins cloutés.
La styliste que tu vénères ?
Je suis fan de Stella McCartney pour son style et sa manière de penser la mode.
Tes cantines parisiennes ?
Ma cantine de tous les jours : Nest au 9, rue Villedo, 75001.
Mon plan détox ultime : Guenmaï au 6, rue Cardinale dans le 6ème.
Ton plan comfort-food anti-blues ?
Un bento Nanashi devant la nouvelle saison de Girls…
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