© Avatar Alliance Foundation, James Cameron - Droits réservés
Dire que l’on a adoré la rétrospective “L’art de James Cameron” à la Cinémathèque française serait un euphémisme. Plus de 300 archives venant tout droit du “coffre-fort” du réalisateur canadien sont exposées pour la première fois à Paris : une véritable plongée dans son subconscient et dans sa filmographie qui nous laisse sans voix. Préparez-vous à être submergé·e.
Le peintre avant le cinéaste
Bien avant le cinéma, James Cameron est un passionné de dessin. Enfant, il suivait des cours de peinture et posait sur papier ses rêves et ses cauchemars les plus fous. Avatar ? Il en a eu l’idée à 19 ans. Heureusement, Jim a mêlé son talent de dessinateur à ceux de metteur en scène pour créer les plus gros succès du 7e art. Ses rêves sont d’ailleurs à l'origine de TOUS ses films. L’exemple le plus marquant : souffrant d’une forte fièvre, il rêve d’un squelette de chrome émergeant d’un mur de feu. Cette nuit-là, Terminator est né.
D’où lui vient cette imagination sans limite ? Cinéphile et lecteur avide, James Cameron s’inspire de ses œuvres préférées nourrissant ainsi ses songes : romans et films d’horreur et de SF, comics de Marvel, ouvrages sur la mythologie et la préhistoire sont également présentés à la Cinémathèque. Tout est donc fait pour que le visiteur comprenne le processus créatif de James Cameron, ce qu'il a confirmé lors de l’inauguration de l’exposition : “L’organisation [est] très réussie parce qu’elle montre bien mon évolution, film par film avec des extraits qui contextualisent les œuvres graphiques”.
Une boîte de Pandore
C’est sur les notes des thèmes de Terminator et de Titanic que le visiteur pénètre dans le monde extraordinaire de James Cameron. Tout commence par ses premiers croquis, BD et pastels. En tout, sont présentés des centaines de dessins, tableaux, maquettes, story-boards, photographies et accessoires de films, tous plus impressionnants les uns que les autres. Et la majorité sont des originaux prêtés par James Cameron ! Un accrochage inédit qui donne le tournis. D’un côté, une statue grandeur nature d’Arnold Schwarzenegger en Terminator nous toise de son mètre quatre-vingt-huit alors que l’on repère du coin de l'œil les dessins préparatoires d’Aliens.
Pas le temps de reprendre son souffle en entrant dans les coulisses de Titanic. La bouche grande ouverte, on admire pendant de longues minutes le nu de Kate Winslet dessiné par Cameron lui-même, alors qu’une reproduction du Cœur de l’Océan brille de mille feux à côté. L’émotion n’en est que redoublée en allant vers le monde idéal d’Avatar. Bustes de Na’vi, statuettes des animaux de Pandora et premiers croquis des personnages : les prémices du plus gros succès commercial du cinéma se trouvent devant nos yeux. Cerise sur le gâteau ? La reproduction de la forêt de Pandora créée à partir d’un dessin du réalisateur. Une fin magistrale qui nous confirme qu’il est le vrai king of the world !
© Avatar Alliance Foundation, James Cameron
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