Comment ne pas adorer Emma Thompson, aussi talentueuse dans Raison et sentiments (1995) que tordante dans Nanny Mcphee (2005)? Dans My Lady, l’actrice britannique incarne magnifiquement une Juge de la Haute Cour bouleversée par le sort d’un adolescent qui préfère mourir de son cancer plutôt que de se faire soigner contre sa volonté. Pourquoi ce film fonctionne à merveille :
Pour son histoire originale et émouvante
Adapté du livre de Ian McEwan, The Children act, qui s’est lui-même inspiré d’un fait réel, le film raconte l’histoire de Fiona Maye (Emma Thompson), une Juge de la Haute Cour dévouée corps et âme à son métier au détriment de son mari (Stanley Tucci). Son quotidien bascule lorsqu’elle prend en charge l’affaire d’un adolescent, Adam, atteint d’une leucémie. Issu d’une famille de témoins de Jéhovah, ses parents refusent le seul moyen de survie de leur fils : une transfusion sanguine. Pour trancher, Fiona se rend au chevet du jeune homme et ressort bouleversée de cette rencontre. Avec une tension dramatique croissante qui nous empêche de décrocher les yeux du film, le film risque de vous faire pleurer comme une madeleine !
Pour une Emma Thompson qui n’a pas pris une ride
Première fan de Ian McEwan, l’auteur à l’origine du livre ayant inspiré le film, l’actrice a rencontré de nombreuses femmes juges de la famille pour construire le personnage de Fiona. Le résultat est épatant : loin de jouer dans le pathos, la belle quinqua (toujours au comble du chic) est bouleversante dans sa manière de prendre sous son aile un adolescent fragile et de retenir des émotions débordantes. Vous en doutiez? Emma Thompson nous prouve encore une fois sa capacité à ses glisser dans toutes les peaux !
Pour en apprendre sur la justice britannique
Le titre original du livre, The Children act (premier titre du film avant d’être changé en My Lady), fait référence à une loi de 1989 adoptée par Margaret Thatcher qui stipule que « Quand la cour de justice doit prendre une décision concernant l’éducation d’un enfant, l’intérêt de l’enfant doit être la première considération de la cour. » Ça vous paraît logique ? Cette loi a pourtant bouleversé le droit britannique et continue à faire débat aujourd’hui en donnant le droit au service sociaux de retirer des enfants à leurs parents soupçonnés de « maltraitance future »...
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