© Kimsooja / ADAGP, Paris, 2024. © Pinault Collection - © Sun Yuan & Peng Yu / ADAGP, Paris, 2024. - © Jeff Koons.
C’est l’exposition dont tout le monde parle en ce moment ! La Bourse de Commerce a pioché dans la Collection Pinault pour dévoiler le regard de sculpteurs, peintres, performeurs ou photographes sur l’état du monde. L’exposition “Le monde comme il va…” présente au public des pièces maîtresses de l’art contemporain et celles d’artistes émergents réalisées entre les années 1980 et aujourd’hui. On a fait la visite.
Comment va le monde ?
Impossible de rater sur les réseaux sociaux cette œuvre impressionnante qui a investi la Bourse de Commerce. Pour sa carte blanche, l’artiste sud-coréenne Kimsooja a recouvert le sol de la Rotonde d’un immense miroir qui reflète le dôme et la fresque de la Bourse. C’est affublé de chaussons que les visiteurs peuvent marcher sur cette installation monumentale où les repères sont malmenés : le sol et le ciel s'inversent, rendant la distinction d’autant plus difficile, comme souhaité par l’artiste. Le décor est posé !
Mais il serait dommage de s’arrêter à cette installation hautement instagrammable : une petite centaine d'œuvres ont investi tous les espaces de la Bourse, réalisées par 30 artistes différents. Derrière une formule empruntée à Voltaire, l’exposition “Le monde comme il va...” interroge l’état du monde et de nos sociétés. Ferrari détruite, le Balloon Dog de Jeff Koons, les photographies de Cindy Sherman, l’hommage de Sturtevant à Marcel Duchamp ou encore les tapisseries grandeur nature de Goshka Macuga : c’est bien le grand nombre de techniques représentées qui fait la richesse de l’exposition.
Entre surprise et stupeur, les visiteurs rencontrent les statues ultra-réalistes des artistes chinois Sun Yuan et Peng Yu : ces vieillards somnolents, qui se baladent dans les salles sur des fauteuils roulants automatisés, représentent hommes politiques, militaires ou religieux qui ne sont plus en contrôle. Plus loin, les sculptures de Liu Wei témoignent de la fragilité et du chaos du monde avec ses villes au bord de l’effondrement, sculptées dans des livres compressés. Sans mentionner l'armoire à pharmacie de Damien Hirst qui dénonce le trop grand pouvoir de l’industrie pharmaceutique. Immanquable !
On a faim !
Ça creuse de monter et descendre les étages de la Bourse de Commerce ! Avant ou après l’expo, la Do It Team vous conseille de vous attabler À l’Épi d’Or de Jean-François Piège (25 rue Jean-Jacques Rousseau, Paris 1er), à quelques mètres de la Fondation Pinault, où le Tout-Paris se presse pour se taper un inoubliable croque-madame (18 €) ou un steak tartare servi avec des frites maison à tremper dans la mayo (26 €), à arroser d’un verre de Beaujolais ou de Chablis (13 €).
© Pinault Collection. © Cindy Sherman - © Liu Wei / ADAGP, Paris, 2024 - © Peter Doig / ADAGP, Paris, 2024
Découvrez aussi James Cameron dévoile ses rêves à la Cinémathèque et la renaissance des impressionnistes au musée d’Orsay.
