C’est chose faite ! Après la success story de Bouillon Pigalle, les restaurateurs les plus cool de Paris récidivent avec une nouvelle adresse à Répu, en lieu et place de l’ancienne brasserie mythique Chez Jenny.
Un nouveau bouillon à République
On ne vous refera pas l'histoire coolissime de Bouillon Pigalle, mais un simple résumé. En 2017, Pierre Moussié et sa bande ont l’idée de ressusciter le concept oublié du bouillon parisien, ces restaurants très populaires à la Belle Époque (à l’instar de Chartier) qui permettaient aux bouchers d’écouler leurs pièces de viandes moins nobles avec des plats en sauces et des os à moelle, qui faisaient la joie des forts des Halles comme des oiseaux de nuits (Colette, Cocteau, Proust ou Apollinaire en étaient fous…)
Version 3e millénaire, ça donne une institution XXL ultimement branchée où l’on débarque sans résa se régaler de plats canaille à prix riquiqui, et boire de bonnes quilles sans se ruiner ! Autant dire qu’il y a la queue…
Un orchestre, des plats canaille et des prix riquiquis
Qu’à cela ne tienne. Bouillon récidive en gardant, bien sûr, la recette de son succès : nappes blanches bien dressées, atmosphère titi parisienne à fond les ballons, pain poujauran, service au taquet et déferlante d’œufs mayo (1,90 €), poireaux vinaigrette (3,40 €), saucisse purée (8,90 €), steak frites sauce au poivre (4,50 €), profiteroles (4,50 €) et Bloody Mary (6 €).
Pas de copié-collé, vous vous en doutez, ce n’est pas le genre de la maison. Le cabinet Lafont a réhabilité l'atmosphère so 1932 de cette adresse mythique : boiseries sculptées, marqueterie, porte tambour, épaisse moquette, lampes boules soufflées…
Et puisqu’on est dans l’ancienne brasserie alsacienne culte Jenny, on retrouve of course une bonne choucroute (9,80 €) ou sa version marine (11,90 €), des huîtres (6 € la demi-douzaine) ou de la forêt noire (4,50 €). Pour ambiancer l’atmosphère frénétique : un incroyable orchestre qui donne envie de faire la fête. À ceci près que les hipsters et les brindilles de la mode ont remplacé les fachos qui ne sont plus en odeur de sainteté chez Bouillon, c’est tant mieux.
Autre breaking news : la possibilité de privatiser des salons au 1er étage pour fêter son birthday (25 personnes) ou carrément un mariage avec celui de 120 couverts.
Autre kif : le corner Bouillon Service à part, pignon sur rue (même pas besoin de garer son vélo ! ) qui s’affiche comme le meilleur traiteur du quartier pour apporter son bon petit dîner et boulotter ses coquillettes à la truffe, des œufs mayo et une tarte au citron devant sa série pref’ !
Ouvert tous les jours midi et soir.
© Benoit Linero
Découvrez aussi les meilleurs bistrots de Paris et Alfred, la nouvelle brasserie cool d'Alexia Duchêne
