Avec Rocket Man, le biopic d’Elton John produit par... Elton John, le chanteur s’érige presque en Dieu. C’est parti pour deux heures de strass, sexe et drogues sur fond de rock’n’roll.
De Reggie à Elton
Comment Reginald Kenneth Dwight, un enfant timide et hypersensible est-il devenu la bête de scène Elton Hercules John ? C’est sous la forme de throwbacks musicaux que l’on fait connaissance avec cet enfant, mal aimé par une mère rigide et opprimé par un père, qui le somme de ne pas agir “comme une fille”... Tout en lui transmettant cet amour inconditionnel pour la musique.
Le déclic ? Le départ de son père qui le laisse face à une immense solitude… et une pile de vinyls d’Elvis Presley, qui devient l’idole de Reggie ! Au point de copier sa coupe de cheveux à 13 ans. C’est sa rencontre avec Bernie Taupin, 4 ans plus tard, qui entame le début d’une carrière extraordinaire.
Un duo inséparable
Une histoire d’amitié qui pourra rentrer dans les annales des couples mythiques : la relation entre Bernie Taupin, l’auteur de ses textes, et Elton donne foi en la fidélité.
En 1967, les deux garçons se rencontrent grâce à la petite annonce d’une maison de disque à la recherche de nouveaux talents. Se dresse alors le portrait d’une relation fraternelle que rien ne saurait détruire, pas même les histoire de cœur, l’addiction à la coke d’Elton, ni sa passion pour la vodka au petit-déjeuner. Fun fact : en 50 ans d’amitié, ils ne se sont jamais disputés.
La quête interminable de l’amour
Derrière tous ces costumes extravagants, on découvre un Elton sensible, meurtri et en quête du véritable amour avec une série de flashbacks sur la vie sentimentale du chanteur.
De ses relations les plus intenses aux plus insignifiantes, c’est sans aucun doute la facette la plus sincère du chanteur affichée dans ce film, en se concentrant par exemple sur son mariage avec Renate Blauel, une jeune et jolie ingénieure du son. Après 4 ans ensemble, ils divorcent et Elton décide enfin de vivre son homosexualité au grand jour.
Verdict
C’est un biopic digne d’une comédie musicale qu’on regarde avec plaisir malgré un manque de recul sur lui-même tellement assumé qu’il en devient touchant.
À noter, la performance impressionnante de Taron Egerton dans un Elton John plus vrai que nature. C’est un condensé des plus beaux moments de la carrière d’Elton (la création de “Your Song”, la chanson qui a propulsé sa carrière, son premier concert aux Etats-Unis qui l’a rendu célèbre...) qui donnent la patate. Effet feel good garanti.
En salle le 29 mai.
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