Elle perce l'écran dans la mini-série événement d'ARTE et fait rire son monde dans "Parents mode d'emploi" tous les soirs sur France 2.
Rencontre avec Alix Poisson, la nouvelle comédienne incontournable.
Crédit photo : Philippe Quaisse
le lieu où j'irais toujours
Crédit photo : © Facebook Le Théâtre de la Ville
Au théâtre!!! Les théâtres parisiens regorgent d’histoires, d’émotions, de créations inoubliables, et il faut non seulement y aller, mais emmener vos enfants, vos neveux, nièces, frères et soeurs!! C’est un outil éducatif formidable! Mes premières grandes émotions d’enfance, puis d’adolescence, je les ai trouvées là, à la Comédie française, au théâtre de Chaillot, au Lucernaire, au théâtre de la Ville, à la Madeleine (entre autres, j’en oublie).
Je pense que c’est un moyen exceptionnel de développer son imagination, de forger son esprit critique (on parle souvent après le spectacle , de ce que chacun a ressenti), d’être bousculé, interrogé, et de découvrir (une fois de plus), les mots des grands textes, qui peuvent parfois nous accompagner une vie entière, ou simplement ouvrir une porte tout à coup…
Dernièrement, j’ai été scotchée par “Le dernier Jour du Jeûne” de et mis en scène par Simon Abkarian au théâtre Nanterre-Amandiers, “Savannah Bay” mis en scène par Didier Bezace avec Emmanuelle Riva et Anne Consigny, au théâtre de l’Atelier et “L’Ennemi du Peuple,” mis en scène par Thomas Ostermeier au théâtre de La Ville.
le yoga, mon indispensable
Crédit photo : © Facebook Canal Central
En ce qui me concerne, le sport est indispensable, mais certainement pas en salle en mode robot. Il doit s’accompagner d’une certaine philosophie (soit un rapport à la nature plus difficile à Paris, certes, soit une possibilité de rencontrer des gens, en sport d’équipe…).
Je fais du Yoga depuis 15 ans à cause de ça. Parce que c’est très exigeant musculairement, une fois les bases acquises, mais aussi moralement et humainement. Un des mantras du yoga est “Mon corps est un temple, je dois en prendre soin”, et ce à tous les niveaux. --- Ça n’a rien à voir avec une croyance absurde, c’est scientifiquement prouvé: les postures du yoga s’appuient sur plusieurs médecines, notamment la médicine ayurvédique, et sont précisément conçues pour stimuler votre corps tout en apaisant votre mental.
Le pratiquer 2 fois par semaine (ou plus, parfois toute seule), me le prouve à chaque fois, de façon très concrète: je me tiens mieux, je respire mieux, je dors mieux, je tombe moins malade en hiver (si si!)
Je le pratique dans un centre absolument génial, tenu par des gens adorables et passionnés, Canal Central, dans le 10e.
La salle est belle, lumineuse, les cours ne sont pas bondés, et les professeurs sont mus par une vraie démarche
Il y aussi là-bas des cours de Pilate, de Feldenkrais, de Shadow Yoga, etc… Allez sur leur site!
ma boutique fétiche
Crédit photo : © Les saintes chéries
Encore le 10ème me direz-vous, oui, mais cette adresse est ô combien pratique !!!
C’est LA boutique où vous pouvez aller les yeux fermés quand vous devez faire un cadeau (féminin, ou pour des enfants, de 0 à 6 ans). Il y a tous les budgets (de 10 à 80 euros), et c’est un joyeux bazar très organisé où vous trouverez forcément votre bonheur: bijoux, sacs à main, porte monnaies, très jolie vaisselle, carnets, foulards, puzzles, guirlandes…
Quand je suis en panne d’idée, j’y vais, et l’inspiration vient très vite!
Une expo immanquable
Crédit photo : © Cité de la Musique
Ma dernière, “Great Black Music,” à la Cité de La Musique. Captivant, pour qui s’intéresse à la naissance d’un mouvement musical, et pour qui sent son corps bouger dès qu’il entend du blues, du jazz, de la world Music etc. L’expo est belle dans la forme d’abord: Grand nombre d’archives audiovisuelles, des modules pédagogiques très très bien faits, et beaucoup de dispositifs interactifs.
On est loin du format classique où on déambule avec son manteaux sous le bras; vous êtes sans cesse sollicité visuellement, graphiquement, auditivement, et, forcément, émotionnellement. Sur le fond, non seulement elle rend hommage aux musiques noires d’Afrique et d’Amerique, et s’interroge sur la notion de création musicale (qu’est ce qui fait qu’un mouvement naît? Comment les techniques évoluent en fonction d’un artiste, d’une voix, d’un événement?), mais elle s’interroge formidablement sur la dialectique des peuples opprimés et de leur rapport à l’art.
Ou comment s’apercevoir que pour beaucoup de ces artistes, l’engagement civique n’est jamais loin, et que le moindre morceau qui peut sembler seulement divertissant, va en fait plus loin, et fait entendre une voix.
Du 11 mars au 24 août 2014
un marché pour aller déjeuner
Crédit photo : © Facebook Le Comptoir de Brice
Tenu par Brice, jeune chef adorable et soucieux de ne mettre que des produits frais –choisis au marché même- dans votre assiette, ce petit resto caché de tous puisque dans le marché même est ma cantine.
Quatre plats par jour (un seul est immuable, le Burger du Comptoir, et alors là vous m’en direz des nouvelles), quatre entrées, quatre desserts, et à chaque fois c’est l’invention et le goût qui priment.
C’est à la fois simple, sans chichi, et très recherché. A des prix on ne peut plus raisonnable étant donné la qualité (entre 15 et 20 euros le plat).
L’accueil est top, et le détail qui tue que j’adore: vous pouvez manger sur des vraies tables, mais aussi au comptoir où vous pouvez admirer les gestes des cuistots juste devant vous, ou bien sur des toutes petites tables en bois qui vous donnent l’impression d’être Boucle D’or chez les Ours.
Pourquoi regarder "3 x Manon"
Crédit photo : © Arte
On connaît le travail admirable de Jean Xavier de Lestrade en tant que documentariste (“Un coupable idéal”, oscarisé en 2001, “The Staircase”, …) mais sa fiction est tout aussi forte. “3X Manon” est une mini-série de 3X52mn qui fait l’effet d’un coup de poing. Manon, 16 ans, (Alba Bellugi, une révélation) commet une nuit un geste irréparable envers sa mère (formidable Marina Foïs).
Sa juge lui donne une dernière chance avant la prison: elle passera 6 mois dans un Centre d’Education Fermé (CEF). On la suit alors dans cette quête d’elle-même, entourée d’autres adolescents tout aussi perdues mais bien vivantes, mais aussi d’adultes encadrants (interprétés par Yannick Choirat, Naidra Ayadi, Anne Benoît, Guillaume Marquet, moi-même…), parfois aidants, parfois moins. Ce CEF sera-t-il sa prison, ou au contraire, le chemin vers la construction d’une identité et d’une liberté?
Au-delà du fait que l’histoire est formidable, violente, dérangeante, bouleversante, ce film est, je trouve, comme tous ceux de Jean Xavier de Lestrade, assez admirable car la fable est sous tendue par un fond et une réflexion profonde sur un phénomène de société qui nous concerne tous. En l’occurrence ici, la violence de la jeunesse. Elle n’est pas une fatalité, et elle amène à s’interroger sur nous, en tant que citoyen (que veut-on comme structures pour aider nos jeunes?), mais surtout en tant qu’adultes référents et parents.
Je joue Mme Barthélémy, la prof de français du CEF, qui choisit de passer par des méthodes de pédagogie alternatives, qui se fondent sur les mythes, les contes, les marionnettes. C’est elle qui, à force d’acharnement, de respect, de créativité, offrira en cadeau à ces jeunes filles : les mots. Pas seulement ceux pour faire une rédaction, mais les mots de la vie. Ce faisant, elle les aidera à reprendre contact avec elles-mêmes et à mettre à distance leur violence. C’était un personnage absolument passionnant, et c’est un film engagé, politique, profondément humain, qui parle de nous tous, que je suis très fière de defendre.
Nouvelle série TV prévue pour le 10 avril sur Arte.