À l’aube du 13 mai 68, la France est divisée entre les conservateurs ravis de séparer hommes et femmes et les plus avant-gardistes qui voient l'arrivée des écoles mixtes comme une révolution salvatrice.
Créée par Marie Roussin (Fais pas ci, fais pas ça), Mixte suit l’histoire vraie du tout premier lycée de garçons qui a accueilli des filles, et c’est la série à voir absolument sur Amazon Prime Vidéo avec Pierre Deladonchamps et Nina Meurisse. Décryptage.
Mixte
Si vous avez aimé… La boum et Potiche, d’Ozon.
Le pitch. Branle-bas de combat à Saint-Jean-d’Angély, près de Rochefort. C’est la rentrée des classes 1963 au lycée Voltaire et pour la première fois, l’école de garçons s’apprête à accueillir des élèves filles. Parmi les petites nouvelles : Michèle, la sœur du meilleur élève du bahut. Simone, pied noire tout juste débarquée d’Alger et Anick, jeune créature digne de Brigitte Bardot, déjà première de la classe. En tout, elles sont 11 contre une centaine de garçons. Place à la révolution… hormonale ! Entre désir, railleries, drague et coups bas, la pagaille commence à s’intensifier, ce qui a le don d'agacer les professeurs les plus retors… Et d’alimenter les critiques des “contres”.
Son potentiel cool ? Les prémices de mai 68, c’est la révolte étudiante et leur “révolution sexuelle”, mais aussi une France d’ados bercés par Salut les copains et les Beatles. Mix parfait entre le teen-show et la comédie familiale, cette nouvelle série française créée par Marie Roussin met en lumière un épiphénomène du girl power et de l’émancipation des femmes face à une micro-société de professeurs et d’élèves que tout porte à être sexistes. Sympathique écho à #Metoo et les nouveaux mouvements féministes, Mixte affiche en tête de casting Pierre Deladonchamps (Madame Claude) dans la peau d’un timide surveillant qui se bat pour faire accepter les nouvelles arrivantes. En face, la nouvelle garde des acteurs français (Léonie Souchaud, Anouk Villemin, Lula Cotton-Frapier, ou encore Nathan Pichon aperçu dans La guerre des boutons), assurent une adorable carte nostalgie des premiers frissons d’amour et gué-guerres entre filles et garçons. Rafraîchissant… et instructif.
Déjà disponible sur Amazon Prime Video.
et aussi ...
Adult Material
Si vous avez aimé… Hard, la comédie culte sur les dessous du porno et l’esprit trash mais furieusement contemporain et British d’I May Destroy You.
Le pitch. Tout commence comme dans une banale série sur la vie de Jolene, une mère de famille influenceuse des beaux quartiers. Sauf que maman est une star du X, jongle avec le boulot porno dodo pour assurer le train de vie de sa famille, et se débat avec les aléas du métier… Entre sa petite protégée, jeune actrice novice qui vient d’arriver dans les studios et sa jeune ado, risée du lycée aux vues des pratiques de maman, Jolene se débat. Pour celle qui a connu les heures de gloire du X, les conditions ont radicalement changé avec l’arrivée du gratuit sur le net, au point de pousser les jeunes arrivantes sur le marché a accepter toutes les pratiques… Jusqu’au drame !
Son potentiel cool ? La minisérie très engagée en 4 épisodes de Lucy Kirkwood fait du bruit et signe une fresque brillante, drôle et puissamment sociale, des négligences hygiéniques à une New Gen toujours obligée de revoir ses prétentions à la baisse... Pas étonnant que la réalisatrice dont tout le monde parle soit allée chercher Hayley Squires, star du dernier chef-d'œuvre de Ken Loach Moi, Daniel Blake, pour dénoncer les dérives capitalistes dans le décor d’un tournage X. Une pépite aussi smart qu’innatendue à voir d’urgence.
Disponible sur BrutX
BeTipul
Si vous avez aimé… En thérapie, l'adaptation française de BeTipul, sur les traumatismes des attentats de novembre 2015 à Paris.
Le pitch. Reuven Dagan (Assi Dayan) est le meilleur thérapeute d’Israël. Du lundi au jeudi, il reçoit des patients, marqués, troublés par le conflit israélo-palestien, la Shoah et leur vie en général : un pilote de chasse traumtisé, une ado anxieuse, une jeune femme qui n’est pas indifférente à son charme. Le vendredi, après avoir écouté tout ce beau monde et dévoilé les vraies failles de ses patients, c’est à son tour de passer sur le fauteuil d’en face. Il partage ses propres blessures à sa psy, parle de sa vie de famille qui part en vrille et des défis auxquels il fait face avec ses patients.
Son potentiel cool ? Et dire qu’il ne croyait pas plus que ça à son succès… Avec BeTipul, Hagai Levi (Our boys, The affair, In treatment) créé en 2005 l’une des meilleures séries israéliennes de tous les temps, pourtant filmé avec un micro budget. Un projet intimiste au début, qui a finalement raflé tous les prix, puis a été adapté dans le monde entier, jusqu’à la version de Toledano et Nakache (sa préférée). Ex-étudiant en psycho et ado dépressif, l’auteur a pu puiser dans son parcours pour décrire ce cheminement qui pousse à s’interroger constamment. Autre élément inspiré par l’actualité (de l’époque, mais finalement rien n’a changé) : le rôle de Lior Ashkenazi (Yadin, le pilote) qui assiste au bombardement de Gaza au cours duquel des enfants sont morts. Il ne ressent rien et veut même retourner sur les lieux par simple “curiosité”, mais cache en réalité un grand traumatisme. Arte décide de sa rediffusion alors que l’actualité et les débats houleux sur le conflit israélo-palestien font rage sur les réseaux sociaux, et s’impose à nouveau comme une chaîne en phase avec son époque. Ce huis clos sans action réelle tient en haleine grâce aux dialogues ciselés et au travail introspectif qui résonne forcément, même 16 ans après.
Disponible sur arte.tv
In treatment
Si vous avez aimé… BeTipul, la série israélienne citée plus haut dont ont été adaptées les versions En thérapie en France et, donc, In treatment aux Etats-Unis (En analyse en VF), dont le psy des trois premières saisons étaient incarnées par Gabriel Byrne.
Le pitch. Nouvelle saison, nouvelle psy, nouveau lieu. Dix ans après la troisième saison, direction Los Angeles dans le cabinet coloré de Brooke Lawrence, empathique thérapeute bouleversée par le récent décès de son papa, qui reçoit chaque semaine trois patients. Eladio est un aide à domicile (un brin malmené par ses patrons) curieux et doux, très (trop ?) admiratif de sa docteure. Colin est un fraudeur fiscal en liberté conditionnelle, très sûr de lui, carrément désagréable et lunatique. Enfin, Laila est une gosse de riche lycéenne ultra-sapée, lesbienne, légèrement nymphomane, que sa grand-mère force à consulter pour changer son orientation sexuelle. Quant à Brooke, évidemment, elle est aussi amenée à se confier à une thérapeute pour extérioriser toutes les angoisses qu’elle emmagasine à longueur de journée...
Son potentiel cool ? Après avoir infiltré les séances du Dr. Paul Weston, les producteurs Jennifer Schuur (Big Love) et Joshua Allen (Empire) font le choix de s’intéresser au point de vue professionnel d’une femme noire, ce qui déjà est un changement de regard radical. Pour incarner Brooke Lawrence, difficile de trouver plus bienveillante qu’Uzo Aduba, déjà exceptionnelle dans Orange is the new black et son inoubliable rôle de Crazy Eyes. S’il est plutôt improbable qu’une thérapeute se livre autant à ses patients sur son propre parcours, cette nouvelle saison est riche de ce qu’elle témoigne d’une époque. Déjà, covid oblige, Eladio est reçu en visio. Mais ces 24 épisodes (comme toujours découpés en séances avec un personnage à la fois) abordent des sujets de société actuels tels que la suprématie des réseaux sociaux, le rapport à la sexualité, au pouvoir ou encore les rapports de domination interclasses. Intéressant !
2 épisodes chaque lundi et mardi à 20h40 sur OCS City et sur la plateforme d’OCS
Panic
Si vous avez aimé… Hunger Games et ses districts qui s'affrontent jusqu'à la mort, ou encore les aventures d’ados casse-cous de Stranger Things.
Pitch. Dans la petite ville de Carp au Texas naît un jeu aussi illégal qu'effrayant : Panic. Des élèves de terminale endossent le rôle de juges anonymes et préparent une série de défis où il faut affronter ses plus grandes peurs : être enterré, traverser un chemin de fer les yeux bandés, sauter d’une falaise ou passer la nuit dans une maison hantée... Chaque été, seuls les élèves de terminale participent à ce jeu mortel avec, à la clé, 50 000 $. S’affrontent à chaque manche le bad boy Ray, Natalie, pas si innocente, Dodge le nouveau qui brûle d’envie de venger sa sœur handicapée à cause du jeu, Tyler, Ruby et Heather, qui doit se prêter au jeu pour la première fois car sa mère, toxicomane, a cramé l’argent mis de côté pour ses études à la fac. 47 participants, mais un seul gagnant. Le jeu est dans le collimateur de la police, dont un officier en particulier depuis la mort de deux élèves... dont son propre fils. Entre trahison, manipulation et vengeance, jusqu’où sont-ils prêts à aller pour s’en sortir vivants ?
Son potentiel cool ? Frissons assurés avec cette toute nouvelle série originale sur Amazon Prime Video, réalisée par Lauren Oliver et inspirée de son propre best-seller du même nom. Panic, c’est 10 épisodes de 45 minutes et une épreuve à chaque épisode. À l’instar d’Escape Room, la seule solution est de rester en vie et ne surtout pas paniquer ! De quoi maintenir la pression tout le long... Première chose qui saute au yeux : il y a comme un air de famille dans le casting avec Ray Nicholson, fils de Jack, joue Ray. Il donne la réplique à une une bande de jeunes acteurs tout aussi talentueux : Olivia Welch (Fear Street), Jessica Sula (Split, Skins), Mike Faist (West Side Story, Dear Evan Hansen à Broadway)... mais aussi Rachel Bay Jones (Le retour de Ben) et Enrique Murciano (Tell me your secret). Le teen drama sort en plein Covid et fait échos aux débats sur la santé mentale et la précarité économique des étudiants en plein crise sanitaire. Lauren Oliver a voulu dévoiler les conséquences de cette détresse en poussant le curseur de l’obscur. On sursaute à peine, mais la réal’ assure que le message final “n’est pas la peur mais l’espoir”.
Disponible sur Prime Video.
Marie et les choses
Si vous avez aimé… Les stories à la une “Paréidolie” sur l’Instagram perché de Marie Papillon.
Le pitch. Do you know “Paréidolie” ? Ce phénomène psychologique pousse le cerveau à visualiser un visage sur un objet quelconque. Les deux trous de la prise électrique deviennent des yeux, le trou béant du tronc d’arbre devient une bouche… etc. Humoriste ultra-suivie sur Instagram Marie Papillon est atteinte de paréidolie aigüe, si tant est qu’il s’agisse d’une maladie. Et quand on a autant d’imagination qu’elle, on commence à imaginer une vie et des conversations entre ces objets du quotidien. Jusqu’à en faire une série. Marie en est le personnage central, mais réveil-matin, rasoir, poubelle et autres se mêlent de ses affaires jusqu’à commenter sa vie intime, ses décisions pro et ses rendez-vous chez la psy.
Son potentiel cool ? 50 petits morceaux de vie découpés en 2 minutes. Marie et les choses devient le nouveau programme court de Téva, la chaîne fière de promouvoir les nouveaux talents féminins. Écrite et co-réalisée par Marie Papillon, la série bienveillante se sert de l’absurde pour aborder des sujets plus sérieux comme l’homosexualité et les questions de genre. Bébé du confinement, la shortcom est servie par un impressionnant casting de guests, d’Olivier Marchal dans le rôle du papa à Lison Daniel (Les Caractères) qui prête sa voix inimitable au fauteuil psychologue en passant par l’impayable Bibi (la chienne de Marie, aussi adorée que sa maîtresse sur les réseaux), la mannequin Melodie Vaxelaire dans le rôle de la nouvelle petite amie, le tout-juste-césarisé Jean-Pascal Zadi ou Stéphane Bern dans ses propres souliers. Mention spéciale pour la meilleure amie pharmacienne, franchement bien jouée par Alexandra Roth.
Dès le 22 mai sur Téva
© M6 Cécile Rogue
Les Shtisel, une famille à Jérusalem
Si vous avez aimé : Les Sopranos… et la puissance de la nouvelle génération de la fiction israélienne qui rayonne d’Hollywood à Cannes, à commencer par le réalisateur Hagai Levi.
Le pitch. Bienvenue dans le quotidien de la famille Shtisel, à Jérusalem dans le quartier des juifs orthodoxe de Geula. Fraîchement veuf, le patriarche Schulem, rabbin et bourré de contradictions, est resté seul avec son fils Akiva qui rêve secrètement d’être peintre… La rencontre du jeune homme avec la belle Elisheva va le propulser dans l’art contemporain. Quant à sa sœur Giti, elle n’a qu’une obsession : suivre à la lettre les règles religieuses à la maison…
Son potentiel cool ? Personne n’avait vu venir le phénomène de cette chronique familiale, véritable chef-d'œuvre ultra-primé en 3 saisons et fraîchement racheté par Netflix... qui met toute la critique d’accord ! Loin des drames sociétaux portés par Unorthodox ou Our Boys qui opposent systématiquement les ultra-religieux au reste du monde ou à une vision politique, nous voici plongé.e.s dans un soap de facture presque classique par Yonatan Aroch et Dikla Barkai.… À ceci près qu’ils nous projettent avec une rare subtilité dans le quotidien et l’intimité du clan des haredim. Et la fascination que la société contemporaine peut exercer sur cette jeunesse en marge… Même la grand-mère Shtisel voit un monde s’ouvrir à elle en découvrant à son arrivée à la maison de retraites les joies des feuilletons télévisés… ce dont elle avait toujours été privée ! En se concentrant sur les paradoxes et les questionnements de chaque personnage de la famille, animé par les mêmes lubies que le tout un chacun, cette série profondément humaine livre le portrait à la fois poétique et brillant, drôle et mélancolique, d’une communautée cloisonnée avec les joies des amours et trahisons d’un bon vrai soap. À voir absolument.
Saisons 1, 2 et 3 déjà disponibles sur Netflix.
Antidisturbios
Si vous avez aimé… El Reino, Que dios nos perdone ou Madre, les chefs-d’œuvre du génie du thriller espagnol Rodrigo Sorogoyen.
Le pitch. À Madrid, des policiers anti-émeutes sont dépêchés pour procéder à une expulsion. Problème : ils ne sont que six, et dans l’appartement des mauvais payeurs est rassemblée une vingtaine de protestants, bien décidés à enrayer la procédure. Salva, le chef de brigade (impressionnant Hovik Keuchkerian, repéré dans La Casa de Papel), redoute l’affrontement et demande du renfort à ses supérieurs. En vain. Les esprits s’échauffent, les insultes pleuvent et les matraques commencent à démanger les plus impulsifs. Jusqu’à la bavure. Laia, ambitieuse enquêtrice des affaires internes obsédée par la justice, se charge de fliquer ces imprévisibles policiers à fort taux de testostérone, épluchant chaque seconde de leur passé comme de leur présent. Sur écoute, ils livrent peu à peu leurs secrets, pendant que l’affaire prend un tournant politique.
Son potentiel cool ? Sorogoyen a encore frappé. Adepte des longs plans séquences - il montrait dans Madre une mère vivant au téléphone tout l’enlèvement de son fils, le réalisateur commence sa série avec une étouffante scène d’expulsion d’une demi-heure, dans laquelle la tension monte crescendo jusqu’à l’inévitable accident (mais s’agit-il vraiment d’un accident ? ). Passionné depuis toujours par les zones d’ombres qui ternissent la société et que l’on préfère cacher sous le tapis, Rodrigo Sorogoyen livre ici un exploit de suspense, appuyé par sa co-scénariste préférée Isabel Peña. Sujet d’actualité par excellence, les violences policières deviennent le terreau fertile d’une fracture qui sépare les forces de l’ordre, contraintes à rester irréprochables, et les civils jouant la provocation pour les pousser à bout. Mais comment faire valoir ses droits contre une institution ultra-influente qui défend ses soldats ? Et d’autre part, comment montrer l’exemple sans ciller quand des civils vous jugent coupables d’avance et filment au téléphone portable tous vos faits et gestes ? En parvenant une nouvelle fois à faire apprécier des personnages à la morale contestable, Sorogoyen fait d’Antidisturbios la mini-série (6 épisodes) la plus importante du printemps.
Dès le 13 mai sur Canal+, déjà disponible sur MyCanal.
© 2019 Caballo Films
Plan B
Si vous avez aimé… Tous nos jours parfaits, adapté du célèbre roman de Jennifer Niven, inspiré de son histoire. Elle Fanning y joue une ado suicidaire avant de se rendre compte que les choses simples de la vie... sont les meilleures.
Le pitch. Florence est une animatrice radio à succès, mère des ados Lou et Félix. Son ex-mari vit juste à côté avec sa nouvelle copine, quand elle fricote en cachette avec son collègue Manu, plus jeune qu’elle et super canon. En fervente féministe, elle est est aussi à la tête d’une asso qui vient en aide aux femmes à la rue. Mais sa vie (presque) parfaite s’écroule lorsque sa fille de 16 ans se suicide. Un mal-être qu’elle n’a pas su identifier et qu’elle ne pourra pas réparer. Jusqu'au jour où… une femme ayant entendu son histoire à la radio lui file le contact de l’agence Plan B : #705*, qui permet de faire un voyage dans le temps. Sa seule obsession : “empêcher la mort” de sa fille. Cette seconde chance va permettre à Florence de réparer certaines erreurs du passé pour éviter ce drame. Mais attention : “Ne remontez pas trop loin, ça risque d’être traumatisant”...
Son potentiel cool ? Plan B, la nouvelle série pour Young Adult signée TF1 crée déjà l'événement. Dans cette adaptation de la série québécoise du même nom réalisée ici par Christophe Campos (Les bracelets rouges), Julie de Bona (Le tueur du lac, Le Bazar de la Charité) crève l’écran au côté d’Axel Auriant (SKAM France), Kim Higelin, Bruno Debrandt (Engrenages) et le très sexy Tom Leeb (Infidèle). Une série fantastique en 6 épisodes à mi-chemin entre les multi-dimensions d’Inception et les dangereux sauts dans le temps d’Hermione Granger, qui tient en haleine du début à la fin grâce à son originalité et son casting de renom. Son scéanrio très touchant revèle la complexité de la famille, la maternité, la condition de la femme dans la société et la dépression chez les jeunes.
Disponible sur Salto.fr et sur TF1 le 17 mai à 21h05.
© François Lefebvre / Gaumont / TF1 / Be-Films / RTBF / MMXX
The Mosquito Coast
Si vous avez aimé… Le road movie éponyme culte de 1986 avec Harrison Ford adapté lui aussi du roman de Paul Theroux.
Le pitch. Inventeur pourchassé par la police pour une nébuleuse affaire dont on ne connaît pas les origines, Allie Fox (Justin Theroux) se planque depuis 9 ans dans un bled retiré de Californie avec sa femme (Melissa George) et ses deux ados. Certain de ses talents, il pense pouvoir faire fortune avec sa machine à fabriquer des glaçons… en vain, évidemment. Tout s’accélère quand il est retrouvé et forcé de fuir au Mexique avec toute la smala. La cavale prend des airs de drame familial quand tous commencent à tourner le dos à cette bête d’égocentrisme obsédée par son rejet du consumérisme américain. Son arrogance pourrait bien lui poser des problèmes, à force d’avoir besoin des services de passeurs et migrants mexicains peu enclins à considérer ses problèmes de riche.
Son potentiel cool ? Il fallait forcément Justin Theroux pour jouer avec autant d’intelligence les connards faillibles (il s’en était déjà chargé dans Mulholland Drive et The Leftovers). Ironie du sort, l’acteur s’avère être le neveu de l’auteur du livre dont est tirée cette satire sociale lourde de sens. Il parvient à porter ce road movie poisseux à travers le désert, qui se rapproche dans sa nouvelle lecture d’un Breaking Bad à la sauce Nomadland, sous couvert d’antisystème et de paranoïa post-Trump. Créateur de la série Luther, le romancier et scénariste Neil Cross signe le portrait d’un antihéros idéaliste pourchassé par un destin qu’il refuse, embarquant de force une épouse et des enfants happés par son charisme forcené et son éternelle fragilité. Sociologiquement intéressant, également pour ses prises de vue à couper le souffle.
Déjà disponible sur Apple.tv
The Girlfriend experience
Adaptée du film de Steven Soderbergh, la série anthologique The Girlfriend experience revient sur OCS pour une saison 3 qui se déroule à Londres, cette fois. L’histoire sulfureuse neuroscientifique qui plaque tout pour devenir prostituée de luxe… à travers le prisme de l’intelligence artificielle.
Déjà disponible sur OCS
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