De nos jours, l’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire qui touche près de 10 % des femmes en âge de procréer. Longtemps ignorée par la médecine traditionnelle, qui n’a pas été en mesure d’apporter une réponse sur le long terme, aujourd’hui une stratégie nationale de lutte contre la maladie est néanmoins mise en place, visant à faciliter la rapidité des diagnostics en vue d’une meilleure prise en charge de la douleur.
On a cherché des solutions, des remèdes et des conseils, jusqu’à cette rencontre avec la naturopathe Stéphanie Jreijiri (elle-même victime d’endométriose), qui par sa conception de la naturopathie comme un art de vivre et un processus à long terme parvient à proposer un équilibre permettant de mieux vivre son cycle hormonal et de soulager les symptômes (pré)menstruels.
Avis à toutes les concernées (et les autres !) : voici ses 10 meilleurs conseils pour survivre aux SPM, aux crampes et aux coups de blues qui reviennent chaque mois.
Avoir une alimentation saine 100 % du temps
“Et pas uniquement lorsqu’on commence à ressentir des symptômes désagréables !”, précise Stéphanie. En effet, une alimentation bio, équilibrée, à indice glycémique bas, le tout combiné à une bonne hydratation tout au long des étapes du cycle hormonal permet de réduire les symptômes efficacement. Si le corps est en bon état de marche 100 % du temps, il est plus apte à gérer les déséquilibres temporaires. “Après, on peut aussi se faire une bonne pizza de temps en temps sans culpabiliser…”, concède la naturopathe, le sourire aux lèvres.
Manger en pleine conscience et prendre son temps
Très (trop) souvent, on engloutit son repas à toute vitesse, pendant sa pause déjeuner devant son ordi ou le soir devant sa série préférée, sans vraiment prendre le temps de faire attention à la manière dont on ingère les aliments. Manger en pleine conscience sans écrans ni distractions et mastiquer en prenant son temps permet d’éprouver la sensation de satiété plus vite (donc de manger moins) et de mieux préparer le corps à la digestion.
Prendre soin de sa flore intestinale
Et pourquoi pas une cure de probiotique ? Ces micro-organismes sont déjà naturellement présents dans notre système digestif. Leur rôle est absolument capital : coloniser l’intestin, développer la flore bactérienne pour faciliter la digestion tout en renforçant le système immunitaire. “Une flore intestinale optimale aide à réduire les risques de maladies, d’inflammation ou de dysfonctionnement liés au transit. Tout est plus facile, le corps n’a pas à faire d’effort pour traiter les informations relatives au système digestif.” Dit comme ça, tout s’éclaire !
Utiliser des techniques de respiration
Certaines techniques de respiration peuvent aider à soulager les douleurs menstruelles. Une respiration centrée sur le bas-ventre permettra d’oxygéner et de désengorger les tissus enflammés, et ce ne sera pas de refus !
Dormir suffisamment
“Un conseil encore trop souvent pris à la légère ! Et pourtant…”, regrette Stéphanie. Et oui, dormir suffisamment favorise la récupération physique, intellectuelle et psychologique. En plus, il paraît que la nuit porte conseil : aucune raison de ne pas succomber aux bras de Morphée.
Faire de l’exercice physique
“Dans l’absolu, l’idéal serait d’adapter nos entraînements en fonction de la phase du cycle que nous traversons, pour ne pas brusquer inutilement son corps. Pensez également qu’en se mettant en activité, même avec une pratique douce comme le yoga, les crampes et autres symptômes désagréables sont plus susceptibles de s’atténuer.” Cela peut sembler contre-intuitif, mais rien qu’une marche pour se mettre en mouvement et penser à autre chose peut s’avérer hautement efficace.
Avoir recours à l’ostéopathie
Certains ostéopathes se sont spécialisés en endométriose. Leurs connaissances anatomiques et physiologiques peuvent être une bonne réponse aux dysfonctionnements de l’organisme en période de troubles. “Comprendre les liens mécaniques à l’origine des symptômes est le meilleur moyen de les appréhender.”
Mieux gérer son stress et ses émotions
“Nous sommes des femmes. Penser que les symptômes peuvent être simplement supprimés est une erreur !” Et oui, nos humeurs et nos hormones vont de pair, il est donc tout à fait normal de se sentir plus stressée pendant une période, hyper fatiguée dans une autre et ultra-powerful à peine quelques jours plus tard. “La solution pour éviter une crise de larme inutile ? L’hypnose, la sophrologie, la réflexologie, l'acupuncture… Chaque pratique énergétique apporte son lot de solutions en fonction de votre profil”, nous rassure Stéphanie.
Dégainer sa meilleure bouillotte, utiliser des patchs
Le remède intemporel qui fonctionnera toujours et pour toujours ! Stéphanie nous a conseillé tout particulièrement ce petit bijou : une ceinture-bouillotte, hyper pratique à porter sous son pantalon ni vu ni connu. Sinon, des patchs aux huiles essentielles qu’on peut aussi porter en toute discrétion, et dont les effets durent jusqu’à 12h.
Avoir recours aux plantes, mais après un diagnostic
“Le remède universel n’existe pas. Chaque femme est différente, ce qui marche pour l’une ne fonctionnera pas forcément pour l’autre.” Il est donc nécessaire de faire son diagnostic à chaque étape de son cycle pour pallier les carences potentielles, adapter les fluctuations hormonales et diminuer les symptômes. “Par exemple, de l’huile d’onagre pour ses vertus anti-inflammatoires en première partie du cycle, et pourquoi pas des feuilles d’alchémille en deuxième partie, pour ses bienfaits apaisants, antispasmodiques et sédatifs… Mais avant toute chose : effectuer son bilan, pour mieux équilibrer son corps, mieux vivre son cycle et ses douleurs, et mieux vivre au quotidien.”
Equilibre au féminin, 44 rue de l’échiquier, Paris 10e, réservations au 0651853308 ou en ligne, première consultation d’1h30 90 € au cabinet et 85 € en visio, consultation de suivi 70 € au cabinet, 65 € en visio
© Arthuro Peduzzi
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