Après l’ouverture du coffee-shop, Ecaterina Paraschiv ouvre enfin la table dont elle rêvait. Cette ancienne avocate fiscaliste a choisi de renouer avec ses origines roumaines, malgré sa fuite du régime de Ceausescu à l'âge de 5 ans avec ses parents.
Plus qu’une popotte roumaine (il n’en existe pas vraiment...), Cathy a pioché un peu partout dans le Balkans pour distiller une cuisine 100 % feeling assurée par Bogdan Alexandrescu (dit DexterChef) et Ovidiu Malisevschi, tous les deux également Roumains et amis.
Un petit salon trop bon
Pensé comme un “petit salon”, Ecaterina a soigné son décor singulier, mis en scène avec sa cousine, Laura Paraschiv, architecte et à la tête de la boutique Circa 1703-3071 à Bucarest, à coups d’objets chinés, de suspensions vintage, sans oublier le mix de masques roumains au mur, banquettes rose poudré et tables en marbre noir.
À l’heure du déjeuner, la cuisine se revendique “cantine de grand-mère”, proposant une carte qui flirte avec les envies de dînettes : assiette de mezzes, délicieuses salades ou plats plus réconfortants.
Les spécialités ? Le schnitzel de poulet servi avec une purée de pommes de terre comme à Vienne (14,50 €), la sublime moussaka de pommes de terre et viande hachée. À tester absolument : les extraordinaires mititeis, le steak haché-frites des gamins roumains. En l'occurrence : deux délicieuses saucisses sans peau, servies avec de la moutarde et des pommes de terre sautées.
L’après-midi, Ibrik assume un côté coffee-shop où l’on s’installe avec son ordi ou sa BFF pour siroter un golden latte, le café de chez Coutume servi à la turque avec un moon-cake à la pistache ou des beignets à la crème et à la confiture. Mmmh !
Lumière à la bougie
Le soir, l’atmosphère se tamise, appuyée par un magnifique éclairage à la bougie avec chandeliers chinés, dans une ambiance particulièrement romantique.
Les assiettes, on les partage avec son crew de copines ou sa target : Pastrama, un bœuf saumuré à la truffe noire de Roumanie (13 €), un caviar de haricot blanc (8 €) ou une polenta braisée fourrée au fromage (11 €), une planche mix grill pour les viandards (59 €) ou un goulash de poulet bohémien (22 €). La spécialité, c’est surtout les feuilles de choux saumurées farcies à la viande de porc, typiques de repas de fêtes.
Agités derrière le comptoir, les cocktails signés par Stephen Martin – élu meilleur mixologiste de France en 2009 – sont perfusés aux spiritueux des Balkans, comme la Mastica et l’Ouzo ou encore la vodka infusée au caviar… Miam : le Mahalagang, la vodka infusée au caviar, lait et citron (21 €).
© Pierre Lucet Penato
Ouvert du mardi au dimanche de midi à minuit.
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