C’est la boulangerie que les Parisiennes attendaient de pied ferme dans le 11e pour cette rentrée 2019. Une bonne dose de tradition saupoudrée de culture pop dans une boutique over-cool. La preuve que le bon gluten a encore de belles heures devant lui.
Des pains extraordinaires
Derrière cette boulange au blase étonnant : 3 mecs bien dans leur temps sortis d’écoles de commerce et de CAP boulangerie : Julien Abourmad, David Abehsera et Emmanuel Gunther.
Ce qui réunit le trio ? Une vraie vision de la boulangerie d’auteur, à commencer par la création d’une gamme de pains rustiques qui comprend un sourcing de farines bio ou de culture raisonnée, une fermentation longue, du levain naturel.
Pour préparer leurs pains, les Bastards utilisent des mélanges audacieux : farines de seigle, de noisette, de quinoa blanc, de maïs ou de haricot noir. Ça donne des pains loin de la “baguette bien blanche” : pains de campagne aux noisettes et écorces d’orange, cranberry noix de pécan…
La star de la maison, c’est le “bâtard”, une baguette bien épaisse trop bonne et bien cuite aux 3 farines. Une tuerie !
Du sucré hautement foodporn
Pas de bon boulanger sans viennoiserie stylée. “Back to basiques”, comme ils disent eux-même. On retrouve évidemment les classiques : pain au chocolat, croissant au beurre d’Isigny, bichon citron ou un roulé aux raisins, sans oublier les incroyables cakes marbrés, citron ou chocolat.
Mais pas seulement. Les Bastards s’en sont donnés à cœur joie, hommage à leurs origines, comme le “bakba”, cette fameuse brioche ashkénaze tressée au chocolat.
D’autres produits sont inspirés des goûts plus “US” de leur enfance comme le cinnamon roll, les cookies de folie ou encore leur fameux cruffin, une invention mortelle : une pâte à croissant cuite dans un moule à muffin et fourrée de caramel coulant…
Des sandwichs de ouf
Le jambon-beurre relou, très peu pour eux. Ces amateurs de casse-croûte ont décidé de redonner goût au sandwich de boulanger et de garnir leurs baguettes de folie de produits trop bons et avec le goût de l’époque.
À la carte : jambon Prince de Paris + emmental français + coleslaw maison, ou le poulet guacamole parmesan. Sans oublier la focaccia avec cream-cheese au brillat-savarin + oignons et speck. Il y a aussi les bonnes salades du jour, et en dessert, un riz au lait au caramel beurre laitier affolant.
On aime : la table haute pour déjeuner ou petit déjeuner sur le pouce grâce à une sélection des cafés d’auteur de L’Arbre à café, passé dans une machine Victoria Arduino rutilante. Un must pour tremper ses viennoiseries dans un petit noir trop bon ou un latte d’enfer.
Ouvert tous les jours sauf le jeudi.
©Marlène Huet Studio
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