Ça sent la bonne bidoche, par ici… Après Racines et Caffè Stern, collé contre Astair, le tout nouveau steakhouse Lombem vient ajouter une adresse branchée au décidément incontournable passage des Panoramas. Un resto brut sur trois étages avec salle boisée au rez-de-chaussée, canapés et bibliothèque à l’étage et speakeasy en sous-sol.
Chic, de la viande couture !
Ici, la (bonne) viande est reine. Normal : héritiers de plusieurs générations de bouchers, le trio à la tête de Lombem (Thierry Bégué à qui l’on doit déjà le Buddha Bar et le Barrio Latino, épaulé de ses deux enfants) a été biberonné à la barbaque. Elle se déguste grillée s’il vous plaît, cuite dans un four en fonte inspiré des asados argentins.
Côté sourcing, la dream team a tourné un an partout en France pour trouver des viandes responsables provenant d’animaux uniquement nourris à l'herbe. On ressent bien d’ailleurs à la mâche que les bêtes ont bien gambadé (pardon aux végans pour cette réflexion carnivore).
Dans l’assiette
Comme entrée en matière, le pain à l’ail brioché et grillé, diablement régressif, flirte avec une honorable rillette de bœuf escortée de ses petits pickles, le tout arrosé d’un bon verre de poiré (4 €).
Credit Edouard Auffray
Puis les choses sérieuses arrivent avec l’épaisse bavette d’Aloyau (18 €), presque plus fondante que le musclé rumsteak, pas si “tendre” mais parfumé, à dipper dans une divine sauce chimichurri (23 €). Viande rouge oblige, l’efficace sélection de jaja propose en plus de bons classiques quelques références bio, biodynamiques ou natures.
Credit Edouard Auffray
Les amateurs de terre / mer plongeront pour le Surf’n’Turf à l’américaine avec rumsteak et gambas grillées (28 €). Et pour boucler la boucle, la mousse choco débarque dans son énorme saladier (5 €) pour faire de l’ombre à la jolie brioche grillée, fromage blanc et confiture de lait (7 €).
À noter
Credit Edouard Auffray
Le sous-sol planque un bar à cocktails réjouissant pour ses potions mitonnées notamment à base de rhum arrangé maison et de fruits braisés, fumés ou rôtis, forcément. Et en starlette au milieu de la pièce, la vache mécanique Marguerite se charge de faire valser les cowboys d’un soir. Si vous n’êtes pas branché rodéo, sachez que la salle du fond est également privatisable pour des dégustations de vin, l’autre marotte du patron.
Parlez-vous Louchebem ?
Saviez-vous que les bouchers parisiens et lyonnais du XXème siècle avaient créé une langue ? L’idée de cet argot disparu dit “louchebem” : parler entre eux devant les clients sans être compris, afin de pouvoir leur refiler en douce les bas morceaux si besoin. Ouf ! Lombem signifie “le bon” en louchebem.
Et comme ultime clin d'œil dans les toilettes, le tableau des prix de vente (en francs) des entrecôtes, escalopes, gigots et côtelettes. Faites la conversion en euros, vous risquez d’en prendre un coup ! C’est l’inflation, ma bonne dame…
Ouvert du lundi au samedi.
Découvrez aussi la table argentine qui fait flamber Montmartre et Beefbar, le steakhouse le plus glam’ de Paris.